odalisque

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ODALISQUE

 

Paris, Musée du Louve
Jean-Auguste-Dominique Ingres est née le 29 août 1780 à Montauban et meurt le 14 janvier 1867 à Paris, il est peintre français néo-classique. 1855, lors de la première Exposition universelle de Paris, deux grands peintres peuvent arborer une médaille d’or : Eugène Delacroix et Dominique Ingres. Tout un symbole pour ces deux figures des beaux-arts que la critique se plaît à opposer. Delacroix, héritier de Géricault, s’est imposé comme le chef de file du romantisme tandis que Dominique Ingres, grand admirateur de Raphaël, est présenté comme la figure de proue du néoclassicisme, il se démarque du modèle académique, en préférant au motif  antique une référence orientale et plus précisément ottomane.
Durant son séjour à la Villa Médicis, Ingres va définir trois types de traitement autonome du corps féminin : la femme assise, nue de dos, la femme allongée et la femme torturée et soumise La Grande Odalisque appartenant à « la femme allongé ». Il est auteur de nombreuses œuvres comme La Grande Baigneuse, Œdipe explique l'énigme du sphinx,… On pourrait, en première partie, définir cette Odalisque, objet de tous les fantasmes et en deuxième partie nous intéresser au luxe entourant le corps.
Ce tableau est une des œuvres les plus connus du peintre Ingres, exposée à Paris au Salon de 1814, c’est l’œuvre la plus  connu des odalisques, elle entre dans le domaine de l‘Orientalisme. Le thème du tableau est l'orient, sujet beaucoup traité à l'époque du peintre. Le tableau nous montre une jeune femme nue qui se tourne vers le spectateur comme surprise par une personne qu'elle connait car elle a un visage calme et serein, est-ce un appel, une invitation à la rejoindre ? Ingres a intégré autour du personnage des bijoux, un chasse mouche qu'elle tient dans sa main, une pipe fumante, un brule parfum à droite et des tissus raffinés, ces accessoires sont présents aussi pour suggérer le harem et l'imaginaire érotique qui s'y rattachait. La jeune femme à une pose pas très naturelle, en effet, Ingres a peint un nu aux lignes allongées et sinueuses sans tenir compte de la vérité anatomique. La jeune femme porte un turban, mode orientale et aborde un visage fin qui ressemble plus à un visage européen.
La lumière venant du côté bas droit du tableau, la peau apparait comme un reflet  très pur, Ingres aimait reproduire le luxe étranger, le peintre avait su rendre aussi réaliste que possible les détails de la texture des draps et des peaux, les bijoux et les pierres précieuses ainsi que le magnifique chasse-mouche. La boîte à encens sur le côté accompagne la composition comme pour donner à la scène une senteur exotique qui saura exacerber les sens du spectateur, déjà ébloui par tant de beauté et de richesse. On peut parler d’un corps entouré de luxe, comment ne pas tomber amoureux de la femme et de son environnement. La Grande Odalisque est aujourd’hui vénérée comme une ode à la beauté et non à la perfection. Mal accueillie par le public, elle est depuis considérée comme une des plus belles œuvres du XIXe siècle et une digne représentante de la magnificence féminine.