oasis.

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oasis.
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PRÉSENTATION

oasis, lieu caractéristique des régions arides ou semi-arides, où la vie végétale et animale peut se développer grâce à l'action de l'homme, qui peut ainsi vivre
sédentairement dans un milieu climatique hostile.

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L'OASIS, MILIEU NATUREL TRANSFORMÉ PAR L'HOMME

Si, dans les déserts, l'eau peut exister naturellement en surface, grâce aux sources et à des fleuves allogènes -- Nil -- ou issus de montagnes -- Tigre, Indus -- qui les
traversent, dans la plupart des cas, les hommes ont dû faire preuve d'ingéniosité pour en bénéficier en permanence. L'oasis, souvent envisagée comme un « havre « de
repos et de subsistance au coeur d'un environnement naturel difficile, peut à ce titre être considérée comme une création humaine, puisqu'elle disparaîtrait sans l'activité de
l'homme. Aujourd'hui, les moyens techniques et financiers permettent à certaines oasis de s'étendre sur des milliers d'hectares -- Sind (Pakistan) --, de « faire fleurir le
désert « -- Israël -- ou d'entretenir de grandes villes -- Phoenix, en Arizona.

3 LES DIFFÉRENTES FORMES D'OASIS
3.1 Entonnoirs et systèmes de dérivation
Les formes les plus élémentaires d'oasis consistent à creuser des entonnoirs dans les dunes pour y planter des palmiers qui s'alimentent dans la nappe phréatique -- Souf
ou Sahara algérien -- ; ailleurs (oasis des piémonts des Andes et de l'Atlas), l'eau temporaire des oueds est dérivée à l'aide d'épis ou de barrages rudimentaires puis dirigée
par gravité vers des rigoles permettant à leur tour d'irriguer les champs situés dans le lit majeur.

3.2

Puits et pompes

Les puits, les sources captées et les galeries souterraines -- foggara au Sahara, qanat en Iran -- extraient ou drainent les nappes souterraines locales, assurant ainsi un
approvisionnement permanent -- au prix d'une dépense d'énergie humaine ou animale considérable pour remonter l'eau (puits à balancier, à poulie, noria). Les pompes à
moteur ont permis de multiplier les points d'extraction et de puiser dans des nappes plus profondes, artésiennes et parfois non renouvelables. L'eau est collectée dans des
réservoirs ; d'un répartiteur en forme de peigne divergent des canaux -- les séguias -- qui distribuent l'eau dans l'oasis. Chaque parcelle cultivée, cernée de rigoles, reçoit
de l'eau selon un règlement rigoureux, qui définit l'horaire et la durée du « tour d'eau «.

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L'ÉVOLUTION DE LA CONQUÊTE DE L'EAU

Par extension, le terme d'oasis s'applique à de grandes plaines irriguées en milieu sec, dont certaines -- plaines alluviales du Nil ou de l'Indus -- sont d'anciennes oasis
disposées en ruban le long des fleuves, tandis que d'autres ont été créés ex nihilo -- Azerbaïdjan, Arizona -- ou considérablement transformées -- oasis de Tachkent --
depuis le début du XXe siècle.
L'approvisionnement en eau des oasis, qui s'évalue en plusieurs dizaines de milliards de m3/an, nécessite des travaux considérables : énormes réservoirs derrière des
barrages en série sur les artères fluviales bien alimentées -- Colorado, Indus, Nil, Euphrate, Tigre --, nombreux captages de sources et pompages dans les nappes,
détournement des écoulements -- Australie sud-orientale, Israël, Arabie Saoudite --, canalisations enterrées pour rassembler les eaux dans des réservoirs à partir desquels
elles sont refoulées vers les lieux d'utilisation par des stations de pompage.
L'irrigation ne se pratique plus à la raie, par gravité, mais par aspersion, voire au goutte à goutte. Le paysage ne ressemble plus du tout à l'oasis traditionnelle. Les cultures,
tout en restant variées, tendent à se spécialiser et à s'industrialiser -- coton, céréales, arboriculture -- dans le cadre de grands domaines.

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LA PRODUCTION AGRICOLE DES OASIS

Le prix de l'eau explique le caractère intensif de l'agriculture. Céréales et légumes variés -- carottes, oignons, haricots, piments --, récoltés plusieurs fois par an, poussent
sous les palmiers-dattiers (arbres symboliques de l'oasis) qui fournissent l'ombre, les fruits, l'huile, les fibres, le combustible et le matériau de construction. Les minuscules
parcelles, qui ressemblent aux planches d'un jardin, sont piquetées çà et là d'arbres fruitiers -- abricotiers, grenadiers, figuiers -- qui complètent l'éventail des productions.
Ce type d'oasis est en déclin pour des raisons diverses : exode rural, déficit en eau et ensablement par la progression des dunes.