Nouvelle-Zélande (1997-1998)

« Le 8 décembre 1997, Jenny Shipley est devenue la première femme néo-zélandaise à conquérir le poste de Premier ministre.

Ce changement à la tête du gouvernement fut la conséquence d'un renversement d'alliances au sein du parti majoritaire, le Parti national.

Porte-parole de l'aile droite du parti, J.

Shipley, alors ministre des Transports, a profité d'un long séjour à l'étranger du Premier ministre Jim Bolger pour affermir son autorité et l'obliger à démissionner. Volontiers comparée à Margaret Thatcher, J.

Shipley a lancé une enquête auprès des citoyens sur les valeurs familiales et l'État-providence, prélude à une série de coupes budgétaires dans les domaines de la Sécurité sociale, de l'éducation et de la santé.

Winston Peters, vice-premier ministre et leader de New Zealand First, le deuxième pilier de la coalition gouvernementale, a par ailleurs insisté pour que les allocations versées aux chômeurs, aux familles monoparentales et aux veuves soient transformées en salaires liés à des emplois d'utilité locale. Plus inattendue fut la coupure d'électricité qui paralysa Auckland entre la fin janvier et le 27 mars 1998.

A cause d'une urbanisation non maîtrisée et d'un réseau vétuste, les quatre câbles électriques qui alimentaient le centre-ville ont sauté.

Commerçants et industriels ont réclamé des compensations aux autorités locales.

Au même moment, Wellington inaugurait le musée Te Papa (" Notre demeure ").

Ouvert au public le 14 février, l'immeuble, contesté sur le plan architectural, abrite le plus riche inventaire de la culture maori. Sur le plan diplomatique, la Nouvelle-Zélande a fait preuve d'habileté en amenant les sécessionnistes de l'île de Bougainville à signer le 23 janvier 1998 l'accord de Lincoln fixant au 30 avril la signature d'un cessez-le-feu permanent et irrévocable.. »