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Notre nature nous indique-t-elle ce que nous devons faire ?

Publié le 15/05/2020

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« Partie du programme abordée : La nature. Analyse du sujet : Un sujet un peu ambigu.

Cette ambiguïté découle de la polysémie du terme nature.

Ce qui, en nous, est inné et spontané peut-il nous signaler notre devoir, nous indiquer l'obligation morale ? Conseils pratiques : Analysez avec précision ce terme de nature.

Seule l'étude conceptuelle vous fournira une stratégie de dissertation. Bibliographie :J.-J.

Rousseau, Discours sur l'origine et le fondement de l'inégalité, Garnier-Flammarion.Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, Delagrave. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Classique. Introduction Que dois-je faire ? C'est par cette question que l'homme s'affirme comme être moral.

Mais où trouver les réponses ?Comment reconnaître le bien ? Dois-je suivre l'enseignement des religions ? Dois-je me fier à mes inclinationsnaturelles, ou bien encore aux injonctions de ma raison ? Si les hommes s'accordent assez facilement dans la viecourante sur ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire, les philosophes s'entendent en revanche plus difficilementsur l'explication de la nature de cette conscience morale commune.

On peut voir dans l'expression des impératifsmoraux la manifestation de la nature humaine.

L'exigence morale traduirait ainsi une tendance spontanée vers lebien, inhérente à tout être humain, pour peu qu'il ne soit pas dénaturé.

L'homme serait un animal moral.

Mais le sensdu devoir est-il véritablement inné ? Les valeurs morales ne sont-elles pas plutôt des inventions, des créations de lavolonté humaine ? C'est cette alternative que nous nous proposons d'exposer. 1.

La nature humaine comme principe moral A.

La nature oriente notre actionPar définition, un être naturel se distingue par sa capacité à s'organiser, se développer, se mouvoir par lui-même.

IIporte en lui-même le principe de son existence.

Cette spontanéité se retrouve tout particulièrement chez les êtresvivants qui sont donc les représentants exemplaires de cette définition de la nature.

Par opposition, les objetsfabriqués par l'homme sont dits « artificiels » puisque le principe de leur existence, l'agent producteur, leur estextérieur.Si l'homme est un être naturel, il faut alors admettre l'existence en lui d'une spontanéité qui impulse, guide etsoutient son développement et son activité.

On peut supposer que ce dynamisme naturel s'exprime à travers unensemble d'instincts et de tendances qui orientent son action.

La disposition, voire l'exigence, de l'homme à agirmoralement pourrait ainsi être inscrite dans sa nature. B.

La nature indique la voie du bonheurMais en quoi consiste le bien ? Comment devons-nous agir ? Suivre la voie de la nature, c'est toujours atteindre lebonheur.

Le bonheur est précisément l'état de celui qui vit en accord avec sa nature et qui connaît de ce fait uneexistence cohérente, harmonieuse et sereine.

La disposition morale n'est donc pas à concevoir, dans ces conditions,comme un sens du devoir réclamant le sacrifice de soi.

Au contraire, la sagesse consiste à se connaîtresuffisamment pour pouvoir rester fidèle à soi-même, pour s'accomplir dans une vie qui ne se perde pas en agitationsvaines, en faux besoins et en craintes inutiles.

Les maximes de la morale ne sont donc que des conseils aidant à serapprocher d'une vie épanouie.

Il n'y a pas de conflit entre notre devoir et notre nature : l'un et l'autre conspirentensemble vers une même fin, la vie heureuse. C.

La nature incite mais ne dicte pasS'il est important de connaître sa nature pour être heureux, c'est qu'à elle seule, par le jeu de ses tendances et deses impulsions, elle ne parvient pas à régner souverainement en l'homme.

L'éducation, la vie sociale font en effetacquérir à ce dernier bon nombre d'habitudes qui ne sont pas nécessairement en accord avec les inclinationsnaturelles.

Par exemple, pour obtenir l'obéissance d'un enfant, on le menace d'un châtiment, souvent une douleurphysique (une fessée, une gifle...) ; ou bien on lui fait miroiter la perspective d'une récompense, en général unplaisir (une sucrerie, un jouet, une caresse...).

Ces habitudes donnent naissance à une crainte du châtiment et à undésir de récompense qui peuvent persister à l'âge adulte, entretenus par exemple par la croyance religieuse.

Cesdispositions ne sont pas des tendances naturelles mais des acquisitions culturelles.

Suivre la nature suppose donc,bien souvent, de remettre en question de nombreux penchants qui ne forment qu'une seconde nature, une naturedévoyée, pervertie.

La tendance naturelle ne s'impose donc pas nécessairement ; elle peut être déviée, mise enéchec, étouffée.

C'est pourquoi l'homme ne peut se suffire du fragile élan naturel pour atteindre le bonheur ; il doitle renforcer et le soutenir par la connaissance de l'ordre vers lequel il tend.

Le bonheur est rarement atteintspontanément ; les hommes ont besoin d'une sagesse pour s'en assurer.Mais si la volonté n'est pas entièrement déterminée par la nature, doit-elle forcément se régler sur cette nature ?Autrement dit, pour quelles raisons la volonté humaine devrait-elle suivre les tendances naturelles ?. »

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