Databac

Niger (1996-1997)

Publié le 20/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Niger (1996-1997). Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Se maintenant à la tête de l'État par un coup de force électoral, en juillet 1996, six mois après son coup d'État militaire qui avait renversé les autorités démocratiquement élues, le général Ibrahim Baré Maïnassara, énergiquement soutenu par le gouvernement français d'Alain Juppé, n'a pu mettre fin à la crise politique qui a miné le pays.

Toutes tendances confondues, l'opposition regroupée depuis le 15 septembre 1996 dans le Front pour la restauration et la défense de la démocratie (FRDD) a boycotté les élections législatives du 23 novembre 1996, doutant par avance de leur équité.

Le Parlement, installé en décembre, a été totalement acquis au président dont les plus proches partisans, anciens candidats "indépendants" qui ont emporté 59 des 83 sièges, ont créé, en février 1997, le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP).

La détention pendant une dizaine de jours, en janvier 1997, des trois principaux dirigeants de l'opposition, Mahamane Ousmane de la Convention démocratique et sociale (CDS), Mamadou Tandja du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) et Mahamadou Issoufou du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), membre de l'Internationale socialiste, a exacerbé les tensions restées très vives après l'échec, en juin 1997, des négociations engagées le 7 mai entre le pouvoir et l'opposition pour sortir de l'impasse politique dans laquelle le pays se trouvait engagé. Au malaise dans les casernes se sont ajoutés les engagements armés d'un mouvement toubou aux confins de la Libye et dans l'extrême Est, l'accord avec les touarègues étant respecté.

Formé le 21 décembre 1996, le gouvernement d'Amadou Boubacar Cissé, ancien cadre de la Banque mondiale, facteur important pour le maintien des bons rapports du Niger avec les institutions de Bretton Woods, a dû faire face jusqu'à la mi-1997 à d'importantes grèves conduites par l'Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN) pour le paiement des arriérés de salaires et contre les privatisations.

Devenu la cible d'Amnesty International et d'organisations de défense des droits de l'homme, le Niger, financièrement fragile, a bénéficié en 1996-1997 des largesses du Japon et surtout de la France qui a emboîté le pas au FMI, fidèle à Niamey depuis juin 1996.

L'Union européenne est demeurée hésitante et les États-Unis et l'Allemagne sont restés très réservés.

Le chef de l'État du Niger, qui a renoué avec la Chine en août 1996, aux dépens de Taïwan, a pu compter, dans la sous-région, sur le soutien de ses pairs du Burkina Faso, du Togo et du Bénin, comme lui militaires d'origine.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles