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Niger (1987-1988)

Publié le 20/09/2020

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« ) Le 10 novembre 1987, le président du Niger, le général Seyni Kountché, s'est éteint dans un hôpital parisien.

Il s'était imposé à la tête du pays en avril 1974 par un coup d'État militaire.

Sa mort est intervenue quelques mois après l'adoption au suffrage universel, le 14 juin 1987, d'une charte nationale, étape vers le retour à une vie constitutionnelle normale dont le processus était engagé depuis 1983 avec la mise en place du Conseil national de développement (CND).

Son successeur, le colonel Ali Saibou, chef d'état-major des forces armées, a été aussitôt désigné par le Conseil militaire suprême (CMS) qui reste l'instance dirigeante au Niger. Rompant avec la gestion autoritaire et très personnelle de son prédécesseur, Ali Saibou entend garder le cap et a su maintenir des relations acceptables avec son voisin libyen.

Attaché à une politique d'ouverture dans la continuité, il a géré avec fermeté mais habileté la grève à l'université de Niamey en janvier 1988 et celle des mines d'uranium d'Arlit, évitant l'intervention de l'armée. Cette politique s'est traduite, dès la fin de 1987, par la formation d'un gouvernement rénové, toujours présidé par Hamid Algabid, l'amnistie générale des condamnés politiques avec l'élargissement de Hamani Diori et de Djibo Bakari qui dominèrent la vie politique du pays avant et après l'indépendance (1960).

Le colonel Saibou envisageait, en avril 1988, la transformation prochaine du CND en Assemblée constituante, mais toute idée de multipartisme est rejetée, et la présence des militaires dans l'appareil politique et administratif est présentée comme irrévocable.

Disposant de sept portefeuilles, ceux-ci sont restés à la tête des sept préfectures du pays après les nouvelles nominations de mars 1988. La succession politique est intervenue dans un contexte économique difficile marqué par une chute de l'ordre de 5% du produit intérieur brut (PIB) en 1987. Une mauvaise pluviométrie a entraîné une baisse de 21,8% de la production agricole en 1987.

Une politique de développement rural cohérente à moyen et à long terme est l'objectif prioritaire du plan (1987-1991) compte tenu de la baisse des revenus de l'uranium (12% des ressources de l'État en 1986 contre 40% en 1982). La table ronde des bailleurs de fonds réunie à Niamey en mars 1988 a illustré cette volonté.

Cela s'est traduit par un programme d'investissement (1988-1991) de 226 milliards de francs CFA dans le secteur rural, financé à plus de 90% par l'extérieur.

Le Niger, lié par des accords avec le FMI depuis 1983, a obtenu en avril 1988 un rééchelonnement sur vingt ans de sa dette dont le service représentait 35,5% des recettes du pays.. »

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