Databac

Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Les embarras de Paris

Publié le 19/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Les embarras de Paris. Ce document contient 1433 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Les embarras de Paris 1. Qui frappe l'air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ? 2. Est-ce donc pour veiller qu'on se couche à Paris ? 3. Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières, 4. Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ? 5. J'ai beau sauter du lit, plein de trouble et d'effroi, 6. Je pense qu'avec eux tout l'enfer est chez moi : 7. L'un miaule en grondant comme un tigre en furie ; 8. L'autre roule sa voix comme un enfant qui crie. 9. Ce n'est pas tout encor : les souris et les rats 10. Semblent, pour m'éveiller, s'entendre avec les chats, 11. Plus importuns pour moi, durant la nuit obscure, 12. Que jamais, en plein jour, ne fut l'abbé de Pure. 13. Tout conspire à la fois à troubler mon repos, 14. Et je me plains ici du moindre de mes maux : 15. Car à peine les coqs, commençant leur ramage, 16. Auront des cris aigus frappé le voisinage 17. Qu'un affreux serrurier, laborieux Vulcain, 18. Qu'éveillera bientôt l'ardente soif du gain, 19. Avec un fer maudit, qu'à grand bruit il apprête, 20. De cent coups de marteau me va fendre la tête. 21. J'entends déjà partout les charrettes courir, 22. Les maçons travailler, les boutiques s'ouvrir : 23. Tandis que dans les airs mille cloches émues 24. D'un funèbre concert font retentir les nues ; 25. Et, se mêlant au bruit de la grêle et des vents, 26. Pour honorer les morts font mourir les vivants. 27. Encor je bénirais la bonté souveraine, 28. Si le ciel à ces maux avait borné ma peine ; 29. Mais si, seul en mon lit, je peste avec raison, 30. C'est encor pis vingt fois en quittant la maison ; 31. En quelque endroit que j'aille, il faut fendre la presse 32. D'un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse. 33. L'un me heurte d'un ais dont je suis tout froissé ; 34. Je vois d'un autre coup mon chapeau renversé.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles