Databac

Nicaragua (1994-1995)

Publié le 20/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Nicaragua (1994-1995). Ce document contient 812 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Nicaragua (1994-1995) Cinq ans après son élection à la présidence, en février 1990, Violeta Chamorro n'était toujours pas parvenue à pleinement stabiliser la vie politique de son pays.

Certes, elle a pu faire en sorte que le général Humberto Ortega, frère de l'ancien président Daniel Ortega, quitte en douceur le commandement des forces armées, poste qu'il occupait depuis 1979.

Son remplaçant, Joaquín Cuadra, est un proche des sandinistes (au pouvoir de 1979 à 1990), mais il se retrouve à la tête d'une armée réduite de moitié et largement professionnalisée. Sur le front économique, V.

Chamorro a pu se prévaloir d'une reprise de la croissance (2,5% en 1994 contre -0,5% en 1993) et d'une relative maîtrise de l'inflation (8% contre 35% en 1993).

Ces résultats ont pu apparaître remarquables dans la mesure où le pays a souffert de la sécheresse (et donc de coupures d'électricité) et d'un climat politique très incertain. En effet, alors que les affrontements armés, relancés deux ans auparavant par d'anciens militaires sandinistes et d'anciens contras (guérilleros antisandinistes de la guerre civile passée) pour dénoncer le non-respect des accords de démobilisation qui prévoyaient la distribution de terres, ont baissé d'intensité par rapport à 1993, l'année 1994 a vu se dérouler un combat entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.

Le différend s'est focalisé sur la réforme de la Constitution de 1987.

La présidente souhaitait un simple toilettage des institutions, afin d'éliminer l'héritage de la période sandiniste (1979-1990), mais le Parlement approuva, le 7 février 1995, une révision complète de la Constitution, portant sur 65 de ses 202 articles.

Parmi les réformes importantes, on relevait l'instauration d'un second tour lors de l'élection présidentielle, une réduction du mandat présidentiel de six à cinq ans et l'interdiction d'une réélection, un rééquilibrage des pouvoirs au profit du législatif, le contrôle civil des forces armées et l'interdiction du service militaire obligatoire. V.

Chamorro n'a pas apprécié l'interdiction faite aux membres de la famille d'un président de se présenter aux élections, y voyant une manoeuvre contre son gendre, Antonio Lacayo, son successeur virtuel après les présidentielles de 1996.

Le Parlement décidait tout de même, le 24 février, de publier la nouvelle Constitution au Journal officiel.

Le pays s'est retrouvé dès lors avec deux Constitutions, l'armée s'engageant à faire respecter celle de 1987, seule reconnue par la présidente. Le paysage partisan a, de surcroît, poursuivi sa décomposition.

Après que la coalition ayant porté au pouvoir V.

Chamorro s'est dissoute, ce sont les sandinistes qui, en 1994, se sont divisés.

Lors du congrès du Front sandiniste de libération nationale (FSLN), du 21 au 23 mai 1994, un groupe de "rénovateurs" dirigé par l'ancien vice-président de la République, Sergio Ramírez, s'est opposé à Daniel Ortega.

Celui-ci est toutefois parvenu à préserver son contrôle sur le parti et à lui maintenir son orientation idéologique "révolutionnaire", contraignant de nombreuses figures historiques à l'abandonner.

De cette scission est né le Mouvement de rénovation sandiniste (MRS).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles