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Nicaragua (1992-1993)

Publié le 20/09/2020

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« Nicaragua (1992-1993) L'année 1992 a été marquée par la dégradation des rapports entre la présidente Violeta Chamorro et l'Union nationale d'opposition (UNO), la coalition de partis politiques l'ayant portée au pouvoir en 1990.

En janvier 1993, la rupture a été consommée, alors que "doña Violeta" atteignait le milieu de son mandat de six ans.

La tension s'est aussi traduite par le retour des affrontements armés. Pourtant, la présidente avait fait montre de bonne volonté.

Le 3 juin 1992, à la suite d'une campagne menée par le sénateur républicain Jesse Helms, les États-Unis avaient annoncé la suspension d'une aide de 104 millions de dollars, prétextant que la politique de réconciliation menée par V.

Chamorro avait permis aux sandinistes de conserver le contrôle de l'armée, de la police et de la justice, et critiquant sa politique sur les terres et biens confisqués.

Après un bref voyage à Washington, le chef de l'État limogeait, le 6 août, le responsable de la police ainsi que douze officiers, puis le 9 septembre, elle signait trois décrets autorisant la dévolution, ou l'indemnisation des biens "injustements" confisqués par le régime sandiniste.

En conséquence, les États-Unis avaient, dès décembre, repris leurs versements. L'opposition intérieure n'en fut pas calmée pour autant.

Le président de l'Assemblée, Alfredo Cesar, le vice-président de la République, Virgilio Godoy et le maire de Managua, Arnoldo Alemán, menaient la fronde, accusant, eux aussi, la présidente de gouverner avec les sandinistes.

A partir de septembre, les députés sandinistes ont boycotté les travaux de l'Assemblée en rébellion.

Les prises de décision devant s'ensuivre se trouvaient annulées par la Cour suprême et le 29 décembre, la présidente faisait occuper l'Assemblée par l'armée.

Le 9 janvier, 9 députés de l'UNO (sur 44) se joignaient aux 39 députés sandinistes pour élire un bureau favorable à la présidente, alors que, dans le même temps, un remaniement ministériel faisait entrer au gouvernement deux sandinistes.

Le 28 janvier, l'Assemblée votait la destitution du contrôleur général qui avait accusé de corruption le ministre de la Présidence (équivalent de Premier ministre), et gendre du chef de l'État, Antonio Lacayo. Il n'a donc pas été surprenant que, fin février, la célébration du troisième anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Chamorro ait été l'occasion d'une énorme manifestation contre une "trahison" au demeurant largement provoquée par l'intransigeance de l'extrême droite.

Les pressions de celle-ci pour une "désandinisation" rapide et radicale du pays se sont, en effet, heurtées à la politique modérée et prudente de réconciliation menée par la présidente.

Si avec un bilan de près de 300 morts, le tsunami (raz de marée) du 1er septembre a été l'événement le plus meurtrier de l'année, les combats entre les recontras (anciens membres de la contre-révolution) et les recompas (anciens militaires sandinistes) se sont multipliés.

A la fin de l'année 1992, sont même apparues des "Forces punitives de gauche" dont l'objectif était d'exécuter tous les hommes politiques menaçant les "acquis de la révolution".

Ces troubles politiques ont perturbé la restauration économique du pays et ont créé un climat peu favorable à la sereine tenue de la conférence des pays donateurs (mars 1993).

Malgré tout, les dix-sept pays concernés (dont la France et les États-Unis)ont promis à V.

Chamorro une aide de 750 millions de dollars, confirmant la confiance que leur inspire la présidente.. »

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