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Nicaragua (1987-1988)

Publié le 20/09/2020

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« Nicaragua (1987-1988) Le 23 mars 1988, le gouvernement sandiniste et les rebelles de la Contra signaient à Sapoa un accord de cessez-le-feu de soixante jours, qui a pris effet le 1er avril.

Comment un tel accord, inimaginable quelques mois auparavant, a-t-il été rendu possible? Toute une série de facteurs ont permis, en 1987, que se profile la paix dans ce pays déchiré par huit années de guerre.

Le 9 janvier est entrée en vigueur une nouvelle Constitution, fondée sur les principes de non-alignement et de pluralisme politique.

Les soutiens externes aux deux parties se sont affaiblis. Mikhaïl Gorbatchev a clairement signifié aux sandinistes qu'il ne s'engagerait pas dans un nouveau Cuba.

La CEE a réduit son aide en février, suite à la suspension des libertés fondamentales.

L'administration Reagan, principal soutien de la Contra, a été considérablement affaiblie par le scandale de l'"Irangate".

Les rebelles, après des années de divisions, se sont unifiés le 8 mai sous le nom de "Résistance nicaraguayenne".

A l'intérieur du pays, la population a manifesté une lassitude croissante devant l'enrôlement obligatoire et les restrictions dues à l'économie de guerre.

Tous ces facteurs ont dû influer sur la décision du président Daniel Ortega de signer le 7 août 1987, avec ses quatre homologues de Centramérique, un accord (le plan Arias) par lequel ils s'engageaient conjointement à entrer dans un processus contraignant de démocratisation des régimes et de négociation avec les oppositions pour rechercher la paix. Après cette signature, le gouvernement est allé vite.

En septembre était créée la "commission nationale de réconciliation" prévue par l'accord, avec pour président le cardinal Obando y Bravo, adversaire farouche du régime.

Le journal d'opposition La Prensa était autorisée à reparaître.

En novembre, un millier de prisonniers politiques étaient libérés et M.

Ortega allait à Washington où il convainquait le speaker du Congrès, Jim Wright (démocrate), de sa bonne volonté. En janvier 1988, il relançait le processus de paix en levant l'état de siège.

En février, un accord de cessez-le-feu était signé avec le leader des Indiens Miskitos, Brooklyn Rivera.

La liberté de la presse était totalement rétablie et Radio catolica recommençait à émettre.

Par deux fois, en février et mars, le Congrès américain refusait de voter les crédits - y compris humanitaires - sollicités par R.

Reagan pour la Contra.

En mars enfin, l'accord de Sapoa était signé et des négociations s'engageaient pour la réinsertion des rebelles dans la vie politique du pays.

En moins d'un an, à la différence des cas guatémaltèque et salvadorien, la paix, enfin, semblait ne plus être un rêve utopique au Nicaragua. Tout cela s'est effectué sur un fond d'épuisement économique: 1 200% d'inflation en 1987, chute des exportations (café, coton, viande), diminution sévère des salaires réels, explosion du secteur informel.

En février 1988, le gouvernement a adopté une réforme monétaire (1 nouveau cordoba = 1 000 anciens) qui visait, dans ses modalités concrètes, à mettre fin à l'économie parallèle.

Pour la première fois, des manifestations antigouvernementales se sont déroulées à Managua, réunissant plusieurs milliers de personnes.

Il faudra, si l'on parvient à signer la paix, beaucoup de temps pour reconstruire l'économie.... »

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