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Nicaragua (1983-1984)

Publié le 20/09/2020

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« Nicaragua (1983-1984) Le Nicaragua a plus que jamais vécu en 1983 sur le pied de guerre.

Les escarmouches sporadiques d'hier ont fait place à des infiltrations régulières de plusieurs dizaines de "contras", et à de fréquents combats aux frontières nord (avec le Honduras) et sud (avec le Costa Rica).

Selon Managua, ces affrontements ont causé la mort, en 1983, de 300 membres des forces armées et de 350 civils. Parmi les victimes, le médecin français Pierre Grosjean, et son collègue ouest-allemand Albrecht Pflaum.

Outre les actions de sabotage, le régime a dû subir 19 attaques aériennes, dont la plus significative visait l'aéroport de la capitale (8 septembre 1983).

Vu le renforcement du dispositif militaire américain au Honduras, les dirigeants sandinistes ont estimé qu'un "incident de frontière" pouvait provoquer à tout instant une intervention directe des "marines".

On ne discuterait plus à Washington du bien-fondé d'une telle initiative, mais seulement du moment opportun de son déclenchement.

On voyait mal cependant une telle conjoncture se réaliser avant le scrutin présidentiel américain de novembre 1984. La population nicaraguayenne a été invité à faire preuve de "vigilance". Mobilisée par les comités de défense sandinistes, enrôlée dans les milices ou l'armée, elle devait aussi affronter les rigueurs d'une "économie de guerre" (rationnement des denrées de base, du carburant...).

L'économie a néanmoins connu un taux de croissance de 5,1%, performance exceptionnelle comparée à celle du reste de l'Amérique latine.

Dans cette atmosphère de tension permanente, les restrictions aux libérés n'ont pas été levées.

La presse d'opposition, en particulier, était toujours en butte à une censure tatillonne.

Le passage à Managua du pape Jean-Paul II, chahuté par les militants sandinistes et les tenants d'une Église populaire, n'a pas détendu les relations avec la hiérarchie catholique locale.

Le ministre de l'Intérieur, Tomas Borge en a convenu, mais il a rejeté les responsabilités sur l'archevêque, Mgr Ovando y Bravo, "devenu le chef du parti réactionnaire". Les "Commandantes" ont également reconnu les "nombreuses erreurs" commises à l'égard des Indiens Miskitos, l'évêque de Bluefields a accompagné à la fin de l'année 1983 plusieurs centaines de Miskitos au Honduras.

Pourtant, l'effort en direction des communautés paysannes s'est maintenu.

La réforme agraire, en particulier, a suivi son cours original: la création de coopératives continuait d'avoir le pas sur la constitution de fermes d'État. L'adoption d'une ligne souple pour prévenir une escalade armée de l'administration Reagan (calendrier électoral, retrait de quelques centaines d'instructeurs cubains, amnistie partielle des Indiens Miskitos) a provoqué des dissensions parmi la direction collégiale du Front sandiniste (FSLN).

Mais les partisans de l'ouverture, à la tête desquels se trouvait le coordinateur de la junte, Daniel Ortega, l'avaient emporté, du moins jusqu'au printemps 1984.

Le creusement des tranchées dans la capitale ne devait pas pour autant être abandonné, malgré l'ouverture de la campagne électorale pour la désignation d'un président, d'un vice-président et des membres de l'Assemblée constituante, scrutin prévu pour le 4 novembre 1984, soit deux jours avant les élections présidentielles américaines.. »

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