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Népal.

Publié le 08/12/2021

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Népal. État d'Asie, situé entre l'Inde et le Tibet. Le régime du
Népal est monarchique ; mais la monarchie absolue a été abolie,
et la Constitution de 1990 a entériné le multipartisme. Le
Parlement se compose d'une Assemblée nationale et d'une
Chambre des représentants.

Géographie.
Le Népal est un État himalayen. Au nord, les chaînes hautes comprennent les groupes les
plus importants de sommets de plus de 8 000 m, avec la plus haute montagne du monde
(le mont Everest). Au centre, le « moyen pays » est en fait un ensemble de montagnes
moins élevées (3 000 m), séparées par des vallées profondes et des bassins, comme celui
de Katmandou (1 300 m d'altitude). Le moyen pays est limité au sud par la chaîne du
Mah?bh?rat Lekh. Le Népal inclut dans son territoire une mince bande qui fait partie de la
plaine du Gange, le Terai ; s'il fut longtemps marécageux, il est aujourd'hui largement
défriché et regroupe la majorité de la population. Celle-ci comprend des groupes d'origine
tibétaine, mais l'immigration indienne a été importante pendant des décennies ;
l'aristocratie militaire des Gurkhas est originaire des plaines indiennes, et les hindouistes
forment environ 90 % de la population, contre seulement 10 % de bouddhistes.
Les activités agricoles sont différenciées selon l'altitude. Le Terai et les bassins les plus
bas du moyen pays sont consacrés aux cultures de riz, de fruits et de millet, tandis que les
montagnes sont aménagées en terrasses pour la culture du blé et du maïs sur les basses
pentes, de l'orge et des pommes de terre aux niveaux supérieurs. Les hautes régions sont
le domaine de l'élevage pastoral des ovins et des bovins. Les forêts sont dangereusement
surexploitées. Le Népal s'est équipé récemment en routes, aéroports et usines
hydroélectriques. Il a développé quelques industries modernes (cimenteries), et la
confection utilisant des tissus en fibres artificielles et en coton est le premier secteur
d'exportation. Malgré ces progrès, le pays reste un des plus pauvres du monde ; il souffre
gravement de son enclavement.
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Les livres
Népal - cultures en terrasses, page 3407, volume 6

Histoire.
L'histoire de ce royaume est mal connue pour les périodes anciennes, bien qu'on puisse
affirmer qu'il était déjà régi par des rois locaux (tout au moins dans la région de
Katmandou) au IIIe siècle avant notre ère à l'époque du roi indien Ashoka, dont la fille,

selon la tradition, aurait fondé la cité de Deopatan. Le royaume connut au Ve siècle après
J.-C. un grand développement, dû au commerce intensif qu'entretenaient ses habitants
avec le Tibet, la Chine du Sud et l'Inde. Vers 595, le roi Amshuvarman y fonda la dynastie
des Th?kur?, dont les souverains, bouddhistes, participèrent à l'expansion au Tibet de leur
religion. Le roi Yaksha Malla, issu de cette dynastie qui aurait régné de 1429 à 1460, aurait
conquis les territoires annexes qui font maintenant partie du Népal, et aurait même étendu
ses possessions jusqu'au Tibet. Il aurait divisé le territoire en quatre royaumes dont ses
enfants héritèrent à sa mort. Vers 1742, la tribu indienne guerrière des Gurkhas, chassée
de l'Inde par les musulmans, vint au Népal et s'y installa en maître, portant son r?ja Prithivi
Narayan sur le trône. Celui-ci agrandit le royaume qui, dès lors, prit le nom de Népal.
Attaqués en 1808 par les Britanniques, les Gurkhas signèrent avec ceux-ci en 1816 un
traité d'alliance. Les Gurkhas constituèrent alors les troupes de choc des armées
britanniques des Indes. L'indépendance du Népal fut reconnue par la Grande-Bretagne en
1923 (traité de Sagauli), et la dynastie des R?n?, qui détenait, héréditairement, le pouvoir
gouvernemental depuis 1846, demeura toute-puissante jusqu'au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale. À la suite d'une révolution, le roi Tribhuvana, exilé en Inde, revint en
1951 et assuma les charges de monarque constitutionnel. Après sa mort, en 1955, ce fut
son fils Mahendra Bir Bikram Sh?h qui monta sur le trône. Il organisa en 1959 les
premières élections et donna au pays une Constitution de type parlementaire. Cependant,
dès 1960, le Parlement fut renvoyé et un pouvoir autoritaire instauré, même si une façade
démocratique fut donnée au régime avec l'adoption d'une Constitution en 1962. À la mort
du roi, en 1972, son fils Birendra lui succéda. Le nouveau souverain, éduqué en Angleterre,
tenta de moderniser le pays et d'améliorer le niveau de vie de ses habitants, qui demeurait
l'un des plus bas du monde. Il dut toutefois subir les pressions économiques de l'Inde, qui
organisa le blocus du Népal en 1989, et, devant la multiplication des émeutes populaires,
fut contraint d'accorder en 1990 une Constitution parlementaire qui réduisait son rôle
politique. Le parti du Congrès népalais, social-démocrate, a ainsi obtenu la majorité
absolue aux premières élections libres, en 1991, malgré une forte opposition des partis
marxistes. En 1994, ce sont ces derniers qui l'ont emporté, donnant alors un coup d'arrêt
à la politique de privatisations qui était engagée. Mais, dès l'année suivante, le parti du
Congrès népalais reprenait la tête d'une coalition gouvernementale.
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Les livres
Népal - une cour intérieure du palais de Katmandou, page 3408, volume 6
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Les livres
Everest, page 1795, volume 4

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