Népal (1997-1998)

« Népal (1997-1998) En 1997 et 1998, les rivalités internes aux trois principaux partis politiques népalais ont atteint leur paroxysme, bousculant les majorités parlementaires et les gouvernements.

C'est d'abord la fracture au sein du Parti national démocrate (RPP) qui a permis, le 4 octobre 1997, la censure du gouvernement à majorité communiste dirigé par Lokendra Bahadur Chand (RPP) et l'avènement de son rival, Surya Bahadur Thapa (RPP), soutenu par un Nepali Congress trop divisé pour prendre la tête de l'exécutif.

Le 6 janvier 1998, S.B.

Thapa, menacé par une coalition dirigée par le Parti communiste marxiste-léniniste (UML), a demandé sans succès auprès de la Cour suprême la dissolution du Parlement, avant d'échapper à la censure le 20 février. Profitant de la scission de son principal concurrent, l'UML, le Nepali Congress a négocié, en avril, un " soutien sans participation " des communistes modérés, ce qui a permis à Girija Prasad Koirala, président du Congress, de reprendre le poste de Premier ministre qu'il avait cédé en 1994.

Cette alliance a été dès le départ mise à rude épreuve lorsque les communistes et les opposants à G.P. Koirala dans le Congress ont vivement contesté la nomination de ministres précédemment impliqués dans des scandales politico-financiers.

Une des tâches les plus urgentes du nouveau cabinet allait consister à approcher les chefs de la rébellion maoïste afin de mettre un terme aux affrontements sporadiques qui ont fait près de 150 morts depuis 1995. Le ministre de l'Économie, Ram Sharan Mahat, a promis une réduction immédiate de 10 % des dépenses publiques : malgré l'introduction en novembre 1997 de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), l'État rencontre les plus grandes difficultés à couvrir ses dépenses, notamment à cause de son incapacité à prélever l'impôt. Par ailleurs, la libéralisation entreprise depuis sept ans n'a eu d'effet durable ni sur les exportations (moins d'un quart des importations) ni sur la diversification d'une économie très agricole.. »