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Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvé ?

Publié le 15/05/2020

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« Analyse du sujet: Un beau sujet, qui pose la question: la science est-elle la seule voie d'accès à la vérité ? Cette position éventuelle,qui correspond, grosso modo, à ce que l'on nomme le scientisme, entraîne d'inquiétantes conséquences: la poésie, lafoi, l'imaginaire, le rêve, etc.

seraient alors privés de toute référence au vrai, au savoir.

que nous livreraient-ils ? Ununivers de pures chimères, puisqu'il ne faudrait tenir pour vrai que ce qui serait scientifiquement prouvé.

seules lesclartés de la science nous permettraient de parvenir à la vérité. Définition des termes: * "devoir": être obligé de, être dans l'obligation de.

Ce verbe "devoir" marque également la vraisemblance, laprobabilité, l'hypothèse.* "tenir": considérer.* "vrai": qui présente un caractère de vérité, cad une qualité du jugement ou du discours adéquats et efficaces.* "scientifiquement": par le moyen de la science, cad en se réglant selon des connaissances discursives établissantdes relations nécessaires entre les phénomènes (lois), et en obéissant à la mesure, au processus de quantification.* "prouver": faire apparaître comme exact à la suite d'une preuve, cad d'une démonstration ou d'un processusintellectuel: par une médiation soit de l'ordre du raisonnement, soit appartenant au champ de la vérificationexpérimentale. Introduction Tout d'abord, pour vous aider, une distinction entre croire et savoir : Savoir consiste à porter un jugement accompagné de certitude, certitude fondée notamment sur des véritésobjectives, c'est-à-dire garanties par des procédures de vérifications. Alors que « savoir » repose sur des conditions objectives, « croire » concerne des propositions ou énoncés qui sonttenus pour vrais , qui prétendent à la vérité, avec des degrés variables de certitude qui peuvent aller du doute ou du soupçon jusqu'à l'intime conviction.

Il y a dans la croyance une dimension davantage subjective. Ne croire que ce qui est scientifiquement démontré, c'est subordonner la croyance à des arguments solides, qu'ilssoient formels (rigueur du raisonnement logique) ou matériels (attestation de tel ou tel fait et formulation de loisscientifiques).

Dès lors, croire ce qui est scientifiquement démontré peut apparaître comme une attitude rationnelle,un principe de prudence.

Tout au contraire, celui qui n'exige jamais de preuve apparaît comme crédule et candide.Mais il faut s'interroger sur la notion de preuve.

D'abord, réclamons-nous systématiquement des preuves pourjustifier tout ce qui nous est dit ? Ensuite, il y a des degrés dans les preuves, et souvent, nous adhérons à deschoses sans qu'elles soient prouvées pour nous.

On nous dit que la planète Neptune existe.

Mais qui a déjà puobserver réellement cette planète ? Son existence pourtant ne fait aucun doute pour nous alors que rien ne nousest prouvé à titre individuel.

On peut donc dire qu'on a ici un savoir, acquis par l'intermédiaire des scientifiques.

Orle sujet renvoie à la croyance, c'est à dire (autre définition) à l'adhésion à une idée ou à une réalité qui ne prendpas nécessairement la forme d'un savoir scientifique.

C'est le cas de la religion ou même de la morale.

Dans cesdomaines, la science ne peut intervenir et pourtant nous ne cessons pas d'accorder à certaines réalités ou idéesl'importance qui leur est dû. En disant qu'il ne faut croire que ce qui est scientifiquement prouvé, nous adoptons à première vue une attitudelogique.

Mais cela ne suppose-t-il pas que l'on soupçonne tout ce qui n'est pas scientifiquement prouvé ? Parailleurs, s'il faut croire uniquement ce qui est scientifiquement prouvé, cela veut dire que l'on ne peut avoir descroyances que concernant des sujets à propos desquels la science se prononce.

Or la science peut-elle seprononcer sur tous les sujets ? D'ailleurs le veut-elle ? Le domaine de la croyance est sans doute plus large que celui couvert par la science.

C'est d'ailleurs aussi le caspour le domaine du savoir lui-même : je « sais » conduire, et cela n'a rien à voir avec la science. Alors faut-il réduire le champ de notre croyance à ce qui est scientifiquement prouvé ? Ou alors peut-on sedispenser de la preuve scientifique, et prendre le risque d'avoir des croyances fausses ? Pour répondre à ces questions, il faudra aussi s'interroger sur les « preuves scientifiques ».

N'y a-t-il pas uneévolution aussi à propos de ce qui est « prouvé » par la science ? En soupçonnant d'abord ce qui n'est pas scientifiquement prouvé, ne peut-on pas en arriver à soupçonner aussi ce qui est « prouvé » scientifiquement ? Au final, que faut-il croire ? PREMIÈRE PARTIE : Croire ce qui est scientifiquement prouvé. Ce qui est scientifiquement prouvé concerne a priori davantage le « savoir » que la « croyance ».

Que peut signifier« croire ce qui est scientifiquement prouvé » ?. »

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