Namibie (1997-1998)

« Namibie (1997-1998) Le congrès de l'Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO), parti au pouvoir depuis l'indépendance du pays (1990), a eu lieu en juin 1997 : le Premier ministre, Hage Geingob, y a été évincé de la vice-présidence du parti, au profit du vice-premier ministre, Hendrick Witbooi.

Le principe d'une réforme constitutionnelle afin de permettre au président de la République, Samuel Nujoma, de briguer un troisième mandat en 1999 (question qui devait être soumise à un référendum populaire) semblait en bonne voie, sans toutefois être acquis. Cependant, les élections locales du 16 février 1998 ont vu une avancée sensible de l'opposition et des associations civiles locales, malgré une faible participation. La sécheresse est demeurée une préoccupation essentielle, le niveau d'eau très bas de la centrale hydroélectrique de Ruacana obligeant désormais le pays à importer la quasi-totalité de son électricité d'Afrique du Sud.

Le secteur minier, principale ressource du pays, a souffert de la baisse du cours des matières premières. La diplomatie namibienne a traversé des tourmentes face aux différends territoriaux avec le Botswana et l'échec d'une réunion bilatérale en janvier 1998.

En mars, lors de la visite du président allemand Roman Herzog, un incident diplomatique a éclaté, à propos de la réparation des victimes de la colonisation et de l'enseignement de l'allemand (la Namibie était avant la Première Guerre mondiale colonie allemande). Enfin, dans le contexte de la rébellion qui s'est développée au Congo (-Kinshasa), la Namibie a choisi de soutenir militairement le pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, aux côtés de l'Angola et du Zimbabwé.. »