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Namibie (1983-1984)

Publié le 20/09/2020

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« Namibie (1983-1984) La Namibie est administrée par Pretoria.

Au-delà de l'abolition formelle de quelques lois de ségrégation, le pays vit toujours sous un régime d'apartheid (exclusion politique de la majorité africaine, lois d'exception, exploitation du travail migrant).

La fiction d'une administration autonome, mise en place par Pretoria, a fait long feu (dissolution en janvier 1983 de l'assemblée nationale) et le pays est doté d'un administrateur général.

Une "conférence multipartis", sans pouvoirs, réunissant les collaborateurs de l'occupant, s'est réunie en novembre, excluant la SWAPO (Organisation des peuples du Sud-Ouest africain), qui a lancé la lutte armée depuis près de vingt ans. L'Afrique du Sud persiste à défier la résolution 435 des Nations-Unies, qui vise à mettre en place l'indépendance namibienne, et elle lie, avec le soutien des États-Unis, l'application des recommandations internationales au départ des troupes cubaines d'Angola.

La France, à la fin 1983, a annoncé son retrait du "groupe de contact" des pays occidentaux (États-Unis, RFA, Royaume-Uni et Canada), tirant les leçons de l'impasse de cette initiative.

Pretoria, en liaison avec l'UNITA (maquis qui combat le gouvernement central angolais depuis l'indépendance), intervient régulièrement dans le Sud angolais.

Après une opération de grande envergure lancée en décembre 1983, dans la province de Huila, contre les bases arrière de la SWAPO, Pretoria a annoncé un "dégagement progressif" de ses troupes, et la SWAPO a répondu par une trêve de trente jours, le 8 février, qu'elle a lié à son exigence de l'ouverture de négociations directes sur la base de la résolution 435, en réaffirmant l'engagement dans la lutte armée.

Les pourparlers angolo-sud-africains, fin février 1984, sous l'égide des États-Unis, ont constitué un premier pas dans une désescalade régionale.

Mais Pretoria maintenait 100 000 hommes en Namibie et l'enjeu de la guerre restait inchangé: les immenses ressources minières namibiennes exploitées par les sociétés multinationales.. »

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