Databac

Myanmar (Birmanie) 1995-1996

Publié le 12/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Myanmar (Birmanie) 1995-1996. Ce document contient mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/angui/1/449958.txt[12/09/2020 03:40:06] Myanmar (Birmanie) 1995-1996 Après la levée, sans conditions, de l'assignation à résidenc e de l'opposante Aung San Suu Kyi (10 juillet 1995), le Comité d'État pour la restauration de la loi et de l'or dre (SLORC, gouvernement militaire au pouvoir depuis 1988) a feint de croire qu'il pouvait totalement ignorer l'existence de la lauréate du prix Nobel de la paix (1991) et que l'intérêt qu'elle suscite s'estom perait rapidement.

Certes, jusqu'à la fin de l'année 1995, le SLORC a semblé avoir eu raison, Rangoon suscitant l'appétit des hommes d'affaires et le leader de l'opposition s'étant montré discrète.

Aung San Suu Ky i n'est toutefois pas demeurée inactive.

Après six années d'isolement, elle a multiplié les contacts pou r mieux appréhender les réalités du pays, accompagnée en cela par ses partisans de la Ligue nationale pour la d émocratie (LND), les diplomates étrangers en poste à Rangoon et les journalistes.

Au cours de ce t our d'observation, Suu Kyi s'est fixé deux objectifs: assurer son emprise sur la LND et tester la marge de man oeuvre politique tolérée par la junte.

Pour éprouver sa liberté retrouvée, elle a critiqué le gouve rnement, voyagé en province et multiplié les réunions publiques.

Ses allocutions hebdomadaires devant son domicile ont constitué une caisse de résonance d'autant plus importante que 4 000 à 5 000 personnes se pressaient à chaque fois à ces rendez-vous.

Si l'appel au dialogue était un thème récurrent de ses discours, les critiques n'en étaient pas moins sévères.

En quelques mois, Suu Kyi a su remobiliser les é nergies et relancer la dynamique d'opposition.

Ainsi, le 28 novembre 1995, la LND a "suspendu" sa partici pation aux travaux de la Convention nationale chargée de la rédaction d'un nouveau texte co nstitutionnel.

Garder l'initiative politique est apparu d'autant plus vital pour l'opposante que le SLORC a semblé multiplier les succès politiques.

Il a de fait réussi son entrée sur la scène régionale.

Invit é à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatiq ue), il a signé le traité de Bali, premier pas vers une intégration pleine et entière à l'association, que le statut d'observateur accordé à la réunion ministérielle du 20 juillet 1996 est venu confirmer.

La participation au sommet "7 + 3" des chefs d'État et de gouvernement de l'ANSEA (Bangkok, 15 décembre 1995), l'associati on à l'élaboration d'un traité instituant une zone dénucléarisée en Asie du Sud-Est ou encore l'intégration au Forum régional de sécurité collective (ANSEA Regional Forum - ARF), en 1996, ont é té autant de signes venant confirmer la reconnaissance internationale du SLORC.

De même, les relations bilaté rales avec Singapour, l'Indonésie, la Thaïlande, le Laos et la Chine se sont intensifiées.

Toutefois, cet activisme ne semblait devoir encore suffire à faire obstacle aux condamnations du régime de la part d' instances internationales.

La "politique narcotique", tout comme celle des droits de l'homme ont fait l'objet de nombreuses critiques.

L'accord passé entre l'Armée Mong Tai de Khun Sa (l'un des derniers groupe s armés significatifs en rébellion contre Rangoon, luttant pour la reconnaissance internationale du peuple shan) et le pouvoir central a suscité bien des suspicions, en particulier aux États-Unis où l e Myanmar est l'objet d'une surveillance très attentive.

C'est cependant la logique de confrontation avec l'opposition, allant de s attaques verbales de la presse officielle aux interpellations d'opposants, qui a replacé le Myanmar sous les feux de l'actualité.

En mai 1996, à l'occasion du congrès de la LND et de la réunion de tou s les députés élus en 1990 - qui a entraîné l'arrestation de la plupart d'entre eux (238) -, le SLO RC a pu constater les limites de son crédit international.

Ces entraves à la liberté d'expression de l'opposit ion ont, en effet, suscité une vague de protestations aux États-Unis et en Europe.

Tandis que le Congrès a méricain examinait un amendement faisant obstacle aux investissements américains au Myanmar, l'Union e uropéenne poursuivait son dialogue critique avec Rangoon.

L'amélioration des indicateurs macroéconomiques, avec une croissan ce du PNB de 9,8 % en 1995, un désendettement rapide et la forte augmentation des exportations, a né anmoins rappelé l'attrait du pays pour les investissements étrangers (3,5 milliards de dollars depuis 1990).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles