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Myanmar 2003-2004 Gages de bonne volonté démocratique

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/1/449949.txt[12/09/2020 03:40:05] Myanmar 2003-2004 Gages de bonne volonté démocratique Le 30 mai 2003, la nouvelle arrestation de l’opposante Aung San Suu K yi (prix Nobel de la paix en 1991) par la junte au pouvoir a suscité l’émoi de la communauté in ternationale, y compris des pays membres de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA, dont le Myanm ar fait partie depuis 1997), qui ont condamné la décision du gouvernement militaire birman, le Conseil d’État pour la paix et le développement (SPDC).

Avec la nouvelle vague d’arrestations des membres de l’opposition, la situation politique s’est à nouveau bloquée (après deux ans de pourpa rlers).

Néanmoins, en août 2003, le chef des puissants renseignements militaires, le général Khin Nyunt, a é té nommé Premier ministre par le chef de la junte, le général Than Shwe, qui lui abandonnait ainsi la fonct ion.

Une semaine après sa nomination, Khin Nyunt a exposé publiquement un projet politique censé conduir e le pays pas à pas vers une transition démocratique.

Cette «feuille de route» en sept point s prévoit la remise en route de la Convention nationale (suspendue en 1996 à la suite du retrait de la Ligue nationale pour la démocratie – LND, principal parti d’opposition), la rédaction d’une Constit ution par cette nouvelle Convention et l’organisation d’un référendum pour ratifier la Constitution , suivi d'élections législatives.

La politique d’apaisement du nouveau Premier ministre, supposé être un modé ré, a conduit le régime à privilégier les tractations directes avec l’ensemble des minorités du pays afin d’ obtenir leur soutien et leur participation à la Convention nationale.

Ainsi, en décembre 2003, des pourparler s historiques ont-ils eu lieu entre la junte et l’Union nationale karen (KNU), le plus ancien groupe ethni que en rébellion contre le pouvoir central birman, qui ont abouti à une trêve formelle entre l’arm ée et les insurgés karens.

La junte a donc cherché à convaincre le monde de sa sincère vol onté de démocratisation.

En septembre 2003, après une intervention chirurgicale, Suu Kyi a pu quitter la pr ison où elle était incarcérée depuis mai 2003 et regagner son domicile de Yangon (Rangoon) où elle resta it cependant assignée à résidence.

Seuls la Croix-Rouge (juillet et septembre 2003) et les deux émissa ires de l’ONU, Ismail Razali (envoyé spécial pour le Myanmar, en octobre 2003 et mars 2004) et Sergio Pin heiro (envoyé spécial pour les droits de l’homme, en novembre 2003) ont pu la rencontrer.

Néanmo ins, en avril 2004, plusieurs personnalités de l’opposition, tels Aung Shwe et U Lwin, deux diri geants de la NLD, ont été libérées, tandis que le siège de leur parti était rouvert par les autorité s.

Cela n'a pas dissuadé le principal parti d'opposition et huit groupes ethniques de refuser de participer à cet te nouvelle Convention, qui s'est finalement réunie le 17 mai 2004, mais a été qualifiée de « mascarade» par de nombreux observateurs.

Sur le plan international, Khin Nyunt s’est attaché à obtenir l e soutien de nombreux gouvernements étrangers dans l’application de sa «feuille de route».

En ré unissant des représentants de divers pays occidentaux et asiatiques à Bangkok, en décembre 2003, pour discut er de la viabilité de ce programme, la Thaïlande s’est affirmée comme l’un des principaux soutiens du projet de Khin Nyunt, alors que les pays occidentaux restaient sceptiques.

Les autres pays voisins du Myanmar, te ls la Chine (où le général Maung Aye, chef d’état-major de l’armée birmane, s’est rendu en août 2003), l’Inde ou le Bangladesh (qui a reçu Khin Nyunt en avril 2004), se sont aussi montrés très attentifs a u «processus de Bangkok».

Néanmoins, face au refus des autorités birmanes de participer au second cycle de ce processus (prévu pour avril 2004), l'initiative thaïlandaise a échoué.

Enfin, frappée par la restriction des transactions financières et la désorganisation du système bancaire depuis février 2003, la situation économique du pays s’est à nouveau dégradée.

Conjuguées à une baisse de la production de gaz et à une stagnation des exportations de produ its manufacturés vers les pays occidentaux, les sanctions internationales renouvelées en juillet 200 3 ont affecté la balance commerciale et réduit les investissements étrangers.

Si la croissance en 2003- 2004 devait vraisemblablement être faible, le régime avançait des statistiques officielles flatteuses (plus de 8 %), s’appuyant notamment sur l’augmentation du commerce frontalier avec les pays voisins, qui est devenu essentiel pour le maintien à flot de l’économie du Myanmar.

Les visites en grande pompe du vice -président indien, B.

S.

Shekhawat, en novembre 2003, et de la vice-premier ministre chinoise, Wu Yi, en mar s 2004, ont confirmé l’habile politique de la junte visant à profiter de sa situation entre Inde et Chine, deux piliers commerciaux majeurs sur lesquels l’économie birmane cherche à se reposer.. »

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