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Argentine (2003-2004): Retour de la volonté politique

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450336.txt[12/09/2020 18:51:04] Argentine 2003-2004 Retour de la volonté politique À en croire les sondages d’opinion réalisés au cours de sa p remière année au pouvoir, mai 2003-mai 2004, le président Nestor Kichner (Parti justicialiste – PJ –, péroniste) bénéficiait de près de 80 % d’opinions favorables.

Popularité d’autant plus exceptionnelle si l’on considère les circonstances de son élection, le 27 avril 2003 : deuxième au premier tour avec 22 % de s suffrages, N.

Kichner est devenu président après que son principal rival (Carlos Menem, égaleme nt péroniste, ex-président 1989-1995 et 1995-1999) eut retiré sa candidature au second tour.

La question é tait alors de savoir si le nouveau président allait pouvoir établir les bases politiques solides dont il manquait pour mener à bien un projet chargé d’autant d’espoirs que de méfiances.

En quelques mois , N.

Kichner a comblé son déficit de légitimité à coups de décisions.

Puis, sur le plan électo ral, il a su habilement nouer des alliances, à l’intérieur ou à l’extérieur du péronisme.

Il a ainsi remporté toutes les élections régionales de l’année, notamment dans les provinces mais aussi dans la capitale, traditionnelle ment hostile au péronisme.

L’Argentine était pourtant loin d’être sortie de l’abî me.

Il est vrai que, dans la continuité du travail engagé par le gouvernement provisoire d’Eduardo Duhalde (PJ, 2002-2003), l e pays avait déjà fait quelques pas décisifs : sortie de la crise institutionnelle dans les normes, dé claration de cessation de paiement puis négociation avec le FMI, l’Argentine demandant une réduction d' environ 70 % de la partie négociable de sa dette extérieure, fermeté face aux entreprises contrôlant le s services publics privatisés et la production d’énergie.

La difficile question des piqueteros (mouvement social en lutte pour de s aides publiques et du travail) a été plus ou moins maîtrisée par un mélange de cooptation et de négociation avec les différents groupes.

Les piqueteros ont été intégrés à la gestion de 10 % des allocations de subsistance distribuées par l’État (gérant 250 000 allocations «chefs de ménage» d’un monta nt de 150 pesos par mois – 45 € –, en échange d’un travail communautaire).

La répression subie par c ertains groupes de piqueteros, notamment dans les provinces, fut néanmoins grave et injustifiée.

La principale tâche du gouvernement allait être de reconstruire un État anéanti par la dictature (1976- 1983), l’hyperinflation (1989-1991), les réformes du menémis me (1989-1999) et la crise de 2001-2002.

Ainsi, l’insécurité était la principale préoccupation de la population.

L’«impunité» apparaissait comme la cause manifeste de la corruption.

À travers ce terme, les Argentins o nt d’abord désigné le fait que les tortionnaires de la dictature, pour la plupart en liberté, restent to ujours impunis.

Puis, son emploi s’est généralisé pour dénoncer l’enrichissement illicite des ho mmes politiques sous le gouvernement de C.

Menem, ainsi que la corruption de la justice.

Enfin, il a désigné l’irrespect de la loi, dans l’exercice du pouvoir mais aussi au sein d’un corps social totalement contaminé par la corruption.

Enfin, l’impunité de la police, compromise dans la quasi-totalité des crimes, s’est ajo utée à l’ensemble ayant ébranlé l’opinion.

Son implication a ainsi été révélée dans des enlèvemen ts pour rançonnement, devenus monnaie courante.

Le 1er avril 2004, une manifestation de 150 000 personnes a ré clamé l’intervention du gouvernement.

Le président a cependant concentré son action sur l’ aspect symbolique du problème, multipliant les actes de condamnation de la dictature militaire.

Aprè s avoir limogé plusieurs généraux, le gouvernement a cédé les locaux de l’École de mécanique de la Marine (où 5 000 prisonniers furent torturés puis exécutés entre 1976 et 1983) pour la constructio n d’un musée de la Mémoire.

À cette occasion, le président de la République a demandé pardon au nom de l’État.

Sur le plan économique, le produit intérieur brut (PIB) a progre ssé de 8,7 % en 2003 et la croissance s’est poursuivie (10 % en rythme annuel au premier trimestre 2004). L’économie est restée tirée par des exportations agricoles dopées depuis la dévaluation de 2002.

La st ratégie de substitution d’importation s’est traduite par une croissance également extraordinaire dans l’ industrie (13 % en 2003).

Cependant, des difficultés subsistaient.

Au second semestre 2003, le chômage est reparti à la hausse (21 %).

De même, la part trop importante de l’économie informelle a contin ué de nuire à la cohésion sociale.

De manière inattendue, l’aspect le plus marquant de la première année du gouvernement aura été le retour de la volonté politique après des années de «fatalism e» économique.

Le président et son ministre de l’Économie, Roberto Lavagna, n’ont de cesse de réaliser c e que tout le monde considérait comme. »

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