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Myanmar 2001-2002 Libération de Aung San Suu Kyi

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/1/449952.txt[12/09/2020 03:40:06] Myanmar 2001-2002 Libération de Aung San Suu Kyi Après dix-neuf mois d'assignation à résidence, Aung San Suu Kyi a été libérée sans condition le 6 mai 2002, recouvrant une liberté d'action qui lui avait été accordé e de 1989 à 1995.

Cet élargissement a résulté des pourparlers secrets entamés, en septembre 2000, ent re la junte et la principale dirigeante de l'opposition.

Facilités par le diplomate malaisien Tan Sri Razali, ce s échanges ont permis d'instaurer une certaine confiance entre les parties.

Soucieuses de montrer leur bonne v olonté à la communauté internationale, les autorités militaires de Rangoon avaient égalem ent libéré, en août 2001, 250 prisonniers politiques, dont le président (Aung Shwe) et le vice-pr ésident (Tin Oo) de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD).

En recevant par trois fois le nouveau rap porteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme, Sergio Pinheiro, et en autorisant l'Organisation internation ale du travail (OIT) à installer un fonctionnaire de liaison afin de contribuer à l'élimination rapide du travail forcé, les autorités ont repris langue avec l'ONU.

Près de 1 500 prisonniers politiques, dont 800 de la NLD et 17 de ses parlementaires élus en 1990, restaient toutefois incarcérés.

Une réalité qui explique que le pays ait une nouvelle fois été condamné par la Commission des droits de l'homme de l'ONU, en avril 2 002 à Genève, pour «violations systématiques» des droits de l'homme.

Si la NLD avait retrouvé un espace d'expression, il était difficil e de savoir si une véritable transition politique avait débuté.

Le ton entre l'opposition et le Conseil d' État pour la paix et le développement (SPDC) a changé, mais le triumvirat composé des généraux T han Shwe, Maung Aye et Khin Nyunt semblait bien installé au pouvoir.

Le 7 mars 2002, en accusant de tra hison la fille de Ne Win (91 ans), Sandar Win, son mari Aye Zaw Win et ses fils, la junte s'est débarras sée de la famille d'un homme malade dont l'influence s'était prolongée bien au-delà de son r etrait en 1988, après vingt-six ans de pouvoir.

Cette conjuration prise pour prétexte, le responsable de la police, le commandant en chef de l'armée de l'air et le commandant de la région militaire des Trois Frontières ont été limogés, le 9 mars 2002.

Peu avant, en novembre 2001, le troisième secrétaire du SPDC , le général Win Myint, trois vice- premiers ministres et trois ministres avaient, eux aussi, été rele vés de leurs fonctions.

Ce remaniement gouvernemental, le plus important en quatre ans, a certes écarté d u centre de décision des militaires corrompus et des septuagénaires, mais a aussi renforcé la centrali sation du pouvoir.

La nomination, le 20 décembre, de dix nouveaux commandants de régions militaires, plus jeunes, non membres du SPDC, a complété cette recomposition.

En 2001, la situation économique n'a cessé de se dégrader.

L'in flation s'est accélérée (15 %).

Le kyat a atteint son plus bas niveau, perdant en un an 70 % de sa valeur par rapp ort au dollar.

Pour relancer l'économie et asseoir son pouvoir, le SPDC comptait bien peu d'allié s.

Si la visite du Premier ministre thaïlandais, les 19 et 20 juin 2001, a permis de rapprocher les point s de vue, distendus pendant les années de primature démocrate, de nombreux différends demeuraie nt, tels ceux liés à la présence de 560 000 travailleurs clandestins birmans dans le royaume, le manque d'effica cité de la lutte antidrogue - le Myanmar était le premier producteur mondial d'opium (60 %) en 2001 et exportant de plus en plus d'amphétamine - et les droits de pêche.

Le Myanmar poursuit néa nmoins lentement son intégration régionale, comme en ont témoigné la visite officielle de la pré sidente indonésienne (août 2001), la première rencontre des ministres des Finances de l'ANSEA (Associatio n des nations du Sud-Est asiatique) à Rangoon ou encore les contacts avec les dirigeants du sous-continen t indien - visites du ministre des Affaires étrangères indien (février 2001), une première de puis 1986, et du chef de l'État pakistanais (mai 2001).

À court terme, la République populaire de Chine demeurait le plus important partenaire étranger.

Le déplacement du président Jiang Zemin (12-15 décembre 2001) a confirmé l'«amitié fraternelle» entre les deux pays et les intérêts économiques croissants de Péki n (troisième partenaire commercial, 100 millions de dollars d'investissement).

Néanmoins, c'est avec la Russ ie qu'a été signé un nouvel accord de coopération militaire (100 millions de dollars), à l'heure où était livrée une dizaine de Mig-29.

Une polémique s'esquissait autour d'un projet de fourniture d'un réact eur nucléaire de recherche russe, dont la construction pourrait débuter en 2005.. »

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