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Mozambique (1992-1993)

Publié le 20/09/2020

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« Mozambique (1992-1993) Le 4 octobre 1992 le président Joaquim Chissano et Afonso Dhlakama, chef de la guérilla Renamo (Résistance nationale du Mozambique) signaient un accord de paix mettant fin à un conflit dont les victimes ont dépassé le million depuis 1977. L'opération de l'ONU pour le Mozambique, Onumoz, dirigée par l'Italien Aldo Ajello, s'est vue chargée du contrôle du processus devant mener à des élections fin 1994. Sans l'Afrique du Sud, la Renamo ne serait jamais devenue un important appareil guerrier.

Mais si elle n'était pas parvenue à s'immiscer dans la grave crise sociale que la politique anti-paysanne de développement technocratique menée par le parti unique Frelimo (Front de libération du Mozambique, ex-parti unique, au pouvoir depuis l'indépendance, en 1975) a créée, elle serait restée un petit groupe mercenaire, elle n'aurait pas acquis une base sociale hétérogène ressentant un désir de dissidence qui a pu être militarisé.

Ensuite, la guerre a créé sa propre dynamique communautaire atroce: population de la sphère de l'État moderne contre population autarcique d'habitat dispersé des zones Renamo.

Les guérilleros ont ainsi tué la population de l'État au nom de la lutte contre l'État.

Ce dernier a répondu par des massacres de civils et des bombardements aériens. La Renamo a continué à crier au "marxisme-léninisme" du Frelimo bien que le tournant libéral qu'il a pris se soit confirmé en 1987 avec le lancement d'un plan d'ajustement de l'économie du pays, consécutif à son adhésion au FMI (Fonds monétaire international).

En 1989, la doctrine marxiste a d'ailleurs été abandonnée par le régime, et début 1990 une vague de grèves sans précédent a obligé à reconnaître la légitimité de ce type d'action.

Enfin, le 30 novembre 1990 une constitution libérale et pluraliste est entrée en vigueur. La rébellion a exercé une forte pression dans les négociations pour qu'un maximum de moyens matériels lui reviennent, et les accords de Rome (1990) lui ont reconnu de facto la poursuite de la gestion des zones sous son contrôle jusqu'aux élections. La démobilisation est apparue comme un problème majeur: une partie des guérilleros sont des enfants enlevés; côté gouvernemental, les jeunes, restés incorporés toute une décennie, ont tout perdu.

Une partie de la criminalité galopante est ainsi attribuable à d'anciens soldats ou même à des unités militaires qui n'ont pas été payées.

La garde présidentielle s'est même mutinée le 30 mars 1993! Enfin, des groupes tiers (naparamas du Nord-Est et faction Phiri de Haute-Zambèzie) ont demandé à être intégrés dans les plans de démobilisation rémunérés par les Nations unies.

Une partie des réfugiés devrait aller grossir des villes déjà pléthoriques.

Or la Renamo a exigé que les élections n'aient lieu qu'après le retour de ces derniers dans leurs lieux d'origine.

La bataille du contrôle de la population s'est donc ouverte, l'arme alimentaire étant des premières utilisées: l'essentiel des secours a continué d'aller aux zones gouvernementales et a subi l'"érosion" d'une corruption florissante (15% seulement des secours parviendraient à leurs destinataires selon la forme prévue). L'ONU a su tirer des leçons de l'expérience angolaise : 8 000 hommes et non 450. »

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