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Mozambique: 1987-1988

Publié le 20/09/2020

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« Mozambique: 1987-1988 La persistance de la guérilla animée par la RENAMO (Résistance nationale du Mozambique) et soutenue par l'Afrique du Sud contre le régime de Maputo a continué de peser sur la vie quotidienne du Mozambique.

Les sabotages, les massacres réguliers des populations civiles en milieu rural - celui d'Homoine en juillet 1987 a fait plus de 400 victimes - ont achevé de ruiner une économie déjà exsangue.

L'insécurité chronique des campagnes, qui maintient la production vivrière à des niveaux très bas, a accru le déficit alimentaire, au point de rendre 4,2 millions de Mozambicains sur 14 millions directement dépendants de l'aide internationale. Le gouvernement de Maputo a dû finalement accepter les recettes économiques du FMI et élaborer un plan de relance fondé sur la réhabilitation du profit, la privatisation d'un certain nombre de services, la réduction des déficits publics et la hausse des prix payés aux producteurs.

La monnaie nationale, le metical, a subi trois dévaluations successives (plus de 1 000% par rapport au dollar).

Les gages économiques donnés par le Mozambique lui ont permis de bénéficier d'un rééchelonnement appréciable de sa dette, à hauteur de 830 millions de dollars, sur un endettement total de 3,4 milliards de dollars, par le Club de Paris et le Club de Londres.

En revanche, le Mozambique, contrairement à ses attentes, n'a pu obtenir de ses créanciers, à l'exception de l'Italie et du Portugal, une baisse des taux d'intérêt sur les dettes rééchelonnées. La coopération militaire s'est considérablement développée avec les pays occidentaux (Royaume-Uni, Italie, France notamment) sans pour autant remettre en cause la prédominance de l'Union soviétique et des pays socialistes.

Cette ouverture à l'Ouest s'est concrétisée dans le domaine diplomatique.

Les États-Unis, sensibles au maintien de leur influence dans les pays d'Afrique australe, ont nommé un nouvel ambassadeur, favorable au régime de Maputo, et se sont proposés comme médiateur entre le Gouvernement et la guérilla, en dépit de l'opposition d'une fraction du Congrès soutenant la RENAMO.

De la même façon, l'Église catholique s'est faite l'avocate d'une réconciliation nationale tandis qu'était annoncée la visite du pape Jean-Paul II au Mozambique en 1988. C'est dans cette optique que doit être interprété le projet de réforme de la Constitution envisagé par le président Joaquim Chissano.

Sans aller jusqu'au pluripartisme exigé par la RENAMO, les modifications institutionnelles proposées se traduisaient par une autonomie relative de l'État par rapport au parti unique, le FRELIMO (Front de libération du Mozambique).

Le président de la République serait élu par l'Assemblée populaire au vote secret avec candidatures multiples, ce qui dissocierait les fonctions de chef du Parti et de président. Enfin, l'amnistie proposée aux membres repentis de la RENAMO dans des conditions honorables, a participé de cette volonté d'un changement devenu inévitable, tant économiquement que politiquement.. »

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