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MONTAIGNE EST-IL UN HUMANISTE ?

Publié le 19/12/2021

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« INTRODUCTION La Renaissance française fut avant tout chez les lettrés l'expression d'une attitude nouvelle à l'égard du legs de l'Antiquité.

Des hommes comme Dorât, Budé, Lefèvre d'Étaples ou Rabelais, par le culte fervent dont ils honorèrent les civilisations grecque et latine, ont contribué à un renouveau de l'intérêt pour la sagesse des Anciens : c'est ce qu'on a appelé l'humanisme.

De nos jours ce terme est souvent repris par de nombreux écrivains et penseurs qui veulent insister sur la valeur profondément humaine de leurs oeuvres.

Il semble bien que Montaigne puisse en partie satisfaire à ces deux définitions du mot humanisme. I.

MONTAIGNE EST UN HUMANISTE AU SENS DU XVIe SIÈCLE Les Essais sont par bien des aspects l'oeuvre d'un « humaniste », érudit imprégné de culture antique.

L'auteur nous montre au cours du chapitre « De l'institution des enfants» la place importante que le latin avait prise dans sa première éducation.

« Nous nous latinisâmes tant qu'il en regorgea jusques à nos villages tout autour » écrit-il.

S'il pratiqua moins la langue grecque, ses abondantes lectures lui ont fourni cependant une connaissance approfondie de la civilisation hellénique.

Les citations qu'il « sème » à profusion dans son texte, les références constantes aux philosophes et écrivains anciens témoignent d'une fréquentation intime et suivie des plus grands d'entre eux, Socrate, Platon, Sénèque, Plutarque, pendant toute la durée de son existence. Cette culture antique ne fut pas à sa propre vie seulement pour Montaigne un vernis honorable.

En parfait humaniste, il a voulu sans cesse l'intégrer à sa propre vie en s'arrêtant d'abord tour à tour à des attitudes morales dont il avait trouvé l'exemple chez Épictète, Sénèque puis Horace.

Ce chrétien a sans doute apporté beaucoup de nuances personnelles aux systèmes philosophiques que ces noms évoquent.

Il semble bien pourtant que l'idéal constant de Montaigne ait été celui d'un retour à un certain style d'existence «à l'antique».

Sa conception d'une éducation qui doit tendre à la fois à «raidir l'âme» et «les muscles» (I, 25), sa participation désintéressée aux affaires publiques, son goût de la réflexion morale, les « gaillardes escapades » du style même de ses écrits qu'il calque sur celui de Platon ou de Plutarque en offrent le témoignage. Mais ce qui rapproche sans doute le plus Montaigne des grands humanistes qui l'ont précédé, c'est surtout la qualité de son esprit critique.

Faisant preuve sans cesse d'une remarquable honnêteté intellectuelle, il a su revenir sur ses convictions premières et appliquer sa réflexion aux données essentielles de son époque, s'efforçant de repenser certains problèmes comme la torture, les guerres de religion, le Nouveau Monde, en fonction de son expérience.

Le mouvement d'ensemble des Essais semble bien s'orienter vers une approche constante de la vérité.

Mais l'attitude de Montaigne ne se limite pas à cette soif de la connaissance pour la connaissance, qui animait les grands humanistes. II.

MONTAIGNE EST UN HUMANISTE AU SENS LARGE Comme ceux de nos contemporains qui se veulent humanistes, Montaigne aurait pu se réclamer du vers de Térence : « Homo sum : humani nihil a me alienum puto ».

Les Essais constituent en effet, par-delà leur fin « domestique et privée », une étude approfondie de la nature humaine.

C'est sur ce point que Voltaire a insisté, en réponse aux reproches de Pascal.

Montaigne lui-même n'avait-il pas précisé que « Chaque homme porte en soi la forme entière de l'humaine condition » ? Au cours de son livre il a tenté d'appréhender l'homme sous ses multiples formes.

Sa curiosité s'applique à tout ce qui porte le sceau de l'humanité.

Il voyage pour mieux connaître les. »

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