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Montaigne, « des Coches », Essais III, 6 Lignes 508 - 544 : « En naviguant le long des côtes… » à « …la balbutie de cette enfance »

Publié le 09/06/2021

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« Texte 3 : Montaigne, « des Coches », Essais III, 6 Lignes 508 - 544 : « En naviguant le long des côtes… » à « …la balbutie de cette enfance ». Plan du texte : 1 – Le discours des Espagnols : l.508 à 520 2 – La réponse des Indiens en 2 temps : l.

521 à 533 (terres et or) puis 533 à 544 (religion et menaces) I - Lignes 508 à 520 : le discours des Espagnols Récit d’une anecdote : circonstance de la rencontre entre Espagnols et Indiens : recherche de mines (d’or) .

Souligne cupidité. Contraste avec richesse naturelle (fertile) et beauté de la région (plaisante). Discours « habituel » des Espagnols : discours indirect libre : « qu’ils étaient… » en 3 parties = 3 propositions séparées par des points-virgules.

D’abord cherchent à donner une image rassurante : « gens pacifiques », « ils seraient très bien traités » ; présentent leurs demandent comme demande d'aide : « après de longs voyages », « ils leur demandaient », « ils avaient besoin », « ils leur conseillaient ».

→ euphémismes Mais déjà démonstration de force sous-entendue : « le roi de Castille, le plus grand prince de toute la terre habitable » : hyperbole, + « le pape, représentant de Dieu sur terre » : périphrases qui donnent un ton incontestable à leurs affirmations ; de même « le pape avait donné la principauté de toutes les Indes » : cela ne doit rien avoir d'évident pour les Indiens.

Marque leur assurance, leur tentative pour impressionner les Indiens.

Hypocrisie des Espagnols.

+ « allégations habituelles » : partout où ils vont, ils proclament leurs droits sur les territoires.

Soulignée par l'antithèse de la fin : « ils leur conseillaient … ajoutant quelques menaces ». Discours indirect libre ; présenté comme les paroles exactes des Espagnols, sans aucune intervention ou commentaire de la part de Montaigne.

Critique vient des contradictions dans leurs discours et entre leur discours et la réalité.

Discours + faits parlent d'eux-mêmes.

+ impression de véracité. NB : Le Requerimiento (injonction ou sommation) est un texte rédigé en 1513 par le juriste espagnol Juan Lopez de Palacios Rubios .

C'est une tentative de réponse légaliste aux problèmes posés par la rencontre des conquistadors avec les cultures indiennes d'Amérique.

Ceux-ci sont censés lire le Requerimiento aux indigènes lors d'une première rencontre.

Le texte, qui entend légitimer la conquête, commence par exposer une chaîne qui part de la création du Monde par Dieu 1 , passe par Saint-Pierre et les papes, pour aboutir aux Espagnols, auxquels le pape aurait fait don de l'Amérique (allusion au traité de Tordesillas en 1494 , par lequel le pape Alexandre VI partage le Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal).

Les Indiens étant maintenant informés de la situation, ils sont sommés de se soumettre, sous peine d'être réduits en esclavage.  Montaigne s 'appuie sur un discours rapporté, qui souligne l'arrogance des Espagnols et leur hypocrisie, par les contradictions de leur discours.

Ne formule pas de critique, reste implicite : ironie, qui crée une complicité avec le lecteur. II - Lignes 520 - 544 : la réponse des Indiens Au discours indirect libre aussi.

: mettent en avant les mêmes contradictions qui apparaissaient dans le début du texte : « ils n'en portaient pas la mine, s'ils l'étaient » ;: ton moqueur.

les Indiens reprennent point par point les allégations des Européens avec l'anaphore de « pour ce qui est de… » : 1/leur aspect guerrier, 2/leur système politique, le roi et le Pape, 3/ les ressources, l'or, 4/la religion, 5/ les menaces des Espagnols retournées contre eux. Le discours des Indiens est plus long que celui des Espagnols ; un discours très construit et très logique → destruction du préjugé selon lequel ils nous seraient intellectuellement inférieurs. 1 –l ;520 à 533 : Aspect guerrier, système politique, ressources et or Antiphrase : « il devait être dans l'indigence et la nécessité » : c'est le contraire.

Accuse l'avidité des Européens Périphrase pour désigner le Pape : « un homme aimant la dissension » : paradoxe ; mais se fonde sur les faits.. »

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