monde.

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monde. n.m. GÉOGRAPHIE : la Terre et ses habitants. Le monde dans lequel nous vivons a
une superficie totale de 510 millions de km2, dont 29 % seulement (150 millions) sont
occupés par des terres émergées. L'homme, apparu depuis trois à quatre millions d'années, a
occupé peu à peu la planète et l'a mise en valeur de façon inégale. Le tableau d'ensemble que
l'on peut dresser du monde moderne est multiple et fonction des principes de division que l'on
adopte.

Le cadre physique.
Du point de vue de la géographie physique, on peut noter, outre la distinction terre-mer et
la division conventionnelle en six continents (Afrique, Amérique, Antarctique, Asie, Europe,
Océanie), la répartition des ensembles de reliefs avec de vastes espaces de plaines et
plateaux correspondant à de vieux socles (par exemple, l'Australie) ou à des bassins
sédimentaires (par exemple, le Bassin parisien), des chaînes de montagnes issues de
soulèvements, parfois accompagnées de failles (par exemple, les Appalaches), parfois nées
de plissements récents (par exemple, les Alpes), ou encore de l'activité volcanique (par
exemple, l'Auvergne). Il y a aussi les divisions climatiques, qui sont fonction de la latitude
(zone tropicale, latitudes tempérées et polaires), avec leurs conséquences sur la
répartition du tapis végétal (forêt équatoriale et tropicale, savane, steppe, désert, forêt
claire méditerranéenne ou océanique, taïga, pampa et prairie, toundra, surface englacée,
etc.).
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monde - les pays ou territoires du monde d'après leur superficie, page 3261,
volume 6

Le cadre humain.
Les divisions apportées par l'action humaine sont d'un autre ordre. Les hommes
n'occupent que le dixième des terres émergées, surtout entre le 60e degré et le 20e degré
de latitude nord, dans la zone tempérée (9 habitants sur 10 vivent dans l'hémisphère nord,
dont 6 sur 10 en Asie, 7 sur 10 à moins de 500 km des côtes). La vive progression
démographique de certains pays, le vieillissement de certains autres, de même que les
migrations sont des agents de transformation de la répartition géographique et de la
structure des populations. L'espèce humaine est un véritable kaléidoscope, par suite de
différenciations ethniques, culturelles, linguistiques et religieuses longues et continues.
À ces divisions se superposent les découpages politiques sur des bases nationales avec
un double mouvement d'intégration supranationale (Organisation des Nations unies, Union
européenne, etc.) d'une part, de désintégration territoriale d'autre part (poursuite de la
décolonisation,
contestations
frontalières,
revendications
autonomistes
et
indépendantistes...). On dénombrait, en 1996, 194 États indépendants, dont 186 faisant
partie de l'ONU (la Suisse ou le Vatican, par exemple, n'étant pas membres de cette
organisation internationale). En outre, plusieurs dizaines de territoires constituent des
entités politiques non indépendantes, liées à des degrés variables à la métropole dont ils
relèvent. Ainsi, le Groenland est danois, mais il est doté d'un statut d'autonomie interne.
De même, l'île de Niue, dans le Pacifique, est associée à la Nouvelle-Zélande.
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monde - les pays du monde d'après leur population, page 3261, volume 6

Le cadre économique.
Les divisions économiques sont sans doute les plus fondamentales, car elles sous-tendent

les problèmes géopolitiques. Sociétés d'économie traditionnelle, industrielle, postindustrielle
cohabitent avec des régimes variés (économie libérale, économie planifiée), et des
disparités considérables se sont fait jour entre pays riches et pays pauvres, entre pays
développés et pays du tiers-monde (ou en voie de développement). Les États-Unis n'ont
plus la suprématie absolue, mais restent le premier foyer économique mondial, talonné par
le Japon dont la puissance grandit. L'Europe occidentale vient ensuite, avec sa vocation à
être un contrepoids aux supergrands. L'Australie, lointaine et riche, aspire au leadership
dans le Pacifique sud. Monde russe et pays de l'Est sont en pleine recomposition politique
et restructuration économique. Une vingtaine de nouveaux pays industriels (NPI)
deviennent des concurrents sérieux. Le tiers-monde rassemble aussi bien des pays
exportateurs de pétrole disposant de beaucoup de capitaux, mais de peu de maind'oeuvre, des pays densément peuplés, des États ayant véritablement entamé un
processus de développement, que les pays les moins avancés (PMA), surtout en Afrique,
constituant un « quart-monde » qui ne survit que grâce à l'aide internationale.
En dépit de ses multiples différences, le monde peut être analysé comme un système,
tant sont fortes les interdépendances économique, politique et militaire. Depuis les grandes
découvertes de la fin du Moyen Âge et du début des Temps modernes, les frontières des
territoires inconnus ont reculé, faisant progressivement du monde un espace fini, parcouru
par des flux de tous ordres - migration et circulation des hommes, échange des biens et
des services, mouvement des capitaux et diffusion de l'information - qui contribuent à
intégrer chaque espace particulier dans un vaste « système-monde ».
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