Monaco 1983-1984

« Monaco 1983-1984 La principauté de Monaco, petit royaume de 195 hectares, n'hésite pas à empiéter sur la mer Méditerranée afin de s'étendre.

Au pied du château des Grimaldi, le chantier de Fontvieille transforme la mer en terre habitable: on y attend 5 000 habitants supplémentaires.

Si Monaco est mondialement célèbre par les histoires de coeur des deux filles du prince Rainier III, Caroline et Stéphanie, ou bien encore par son rallye automobile ou son équipe de footballeurs, la principauté monégasque n'est pas pour autant un lupanar.

21 000 salariés dans le secteur privé participent à la production de biens manufacturés, à la transformation de biens alimentaires.

Plus de 2 000 fonctionnaires et de nombreux représentants des professions libérales constituent le reste de cette économie dynamique, bien que ternie par la crise.

15 000 travailleurs frontaliers (français ou italiens) y viennent tous les jours travailler.

Le budget de l'État pour 1984 était de 1690 millions de francs.

Le Casino, qui a fait la renommée de la principauté, et rapportait 95% des recettes de l'État en 1890, n'en assurait plus que 3,65% en 1983.

Cette monarchie héréditaire et constitutionnelle (qui a près de 800 ans d'autonomie) fonctionne avec un Conseil communal renouvelé tous les quatre ans et un Conseil national dont les membres sont élus pour cinq ans.

Seuls les 4 800 Monégasques votent ; les 23 000 autres habitants (Français, Italiens et Britanniques), n'ayant pas la nationalité, ne peuvent participer aux décisions. Les hauts fonctionnaires sont "prêtés" par l'administration française, comme le ministre d'État en poste en 1984, Jean Herly.

François Mitterrand s'est rendu en 1984 dans la principauté, afin de reconduire les nombreux accords entre les deux États.. »