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Molière déclare dans son Avertissement au lecteur, en tête de L'Amour médecin (1665) : « On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées et je ne conseille de lire celle-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. » Vous commenterez cette affirmation en montrant, à l'aide d'exemples précis, ce que la représentation d'une pièce de théâtre ajoute à sa lecture.

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Molière déclare dans son Avertissement au lecteur, en tête de L'Amour médecin (1665) : « On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées et je ne conseille de lire celle-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. » Vous commenterez cette affirmation en montrant, à l'aide d'exemples précis, ce que la représentation d'une pièce de théâtre ajoute à sa lecture. Ce document contient 2905 mots soit 6 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Molière déclare dans son Avertissement au lecteur, en tête de L'Amour médecin (1665) : « On sait bien que lescomédies ne sont faites que pour être jouées et je ne conseille de lire celle-ci qu'aux personnes qui ont des yeuxpour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre.

»Vous commenterez cette affirmation en montrant, à l'aide d'exemples précis, ce que la représentation d'une pièce dethéâtre ajoute à sa lecture. INTRODUCTION L'Amour médecin n'est, de l'aveu même de Molière, qu' « un simple crayon », « un divertissement », « fait, appris etreprésenté en cinq jours », mais joué devant le Roi avec des « ornements », des airs et des symphonies de Lulli, desballets, dont l'agrément peut paraître plus grand que l'intérêt d'une intrigue bien mince et de personnages sansprofondeur.

Aussi ne sommes-nous pas surpris que Molière affirme : « On sait bien que les comédies ne sont faitesque pour être jouées et je ne conseille de lire celle-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans lalecture tout le jeu du théâtre.

» Mais pouvons-nous donner à cette affirmation une valeur générale? Qu'est-cequ'ajoute le jeu du théâtre? La lecture d'une pièce ne présente-t-elle pas aussi son intérêt ? I.

LES PIÈCES DE THÉÂTRE SONT FAITES POUR ÊTRE JOUÉES A.

Une longue tradition nous porte à voir dans le théâtre une forme de littérature et à considérer les pièces àtravers la lecture, sans toujours tenir compte de la représentation scénique.

Qu'il suffise de mentionner quelquesraisons essentielles de cette situation : a) les conditions dans lesquelles les oeuvres théâtrales sont étudiéesencore trop souvent, sans que l'élève ait assisté à leur représentation; b) les tendances de la critique (notammentde la critique universitaire, mais la « nouvelle critique » n'échappe nullement à ce travers) à faire de l'oeuvredramatique le sujet d'une étude de la pensée de l'auteur : ainsi Brunetière consacrant son étude à la philosophie deMolière; c) le fait que l'auteur lui-même est généralement un écrivain et non un homme de théâtre : de Corneille àGiraudoux, qui doit tant à Jouvet, les exemples en seraient nombreux, et Musset va même jusqu'à faire de sespièces « un spectacle dans un fauteuil », sans en envisager la représentation. B.

Molière homme de théâtre.

Mais le cas de Molière est bien différent, puisqu'il était à la fois auteur, chef de troupeet acteur.

S'il a publié ses pièces, ce n'est que tardivement : Dom Juan (pour des raisons qui tiennent, il est vrai, àla hardiesse de certaines idées) ne le fut pas de son vivant.

C'est à Molière homme de théâtre que R.

Bray consacreson étude, et non au penseur.

Si le cas de Molière est privilégié, et si l'intérêt que Voltaire apporte à lareprésentation de ses pièces ne suffit pas pour sauver celles-ci de l'oubli, P.-A.

Touchard a rappelé avec beaucoupd'autorité dans L'Amateur du théâtre, que les pièces sont faites pour être jouées.

La collection (( Mises en scène »qu'il dirige peut familiariser avec la « règle du jeu » un public qui a d'ailleurs de plus en plus l'occasion de connaîtrel'oeuvre théâtrale comme un spectacle, et non plus seulement comme un livre.

Aussi chacun peut-il plus aisémentmesurer ce que la représentation théâtrale ajoute à la lecture d'une pièce. II.

- TOUT LE JEU DU THÉÂTRE On peut affirmer que la pièce de théâtre n'existe que lorsqu'elle a été créée, c'est-à-dire lorsque, grâce à l'art dumetteur en scène et aux acteurs, l'illusion comique fait surgir un spectacle : un univers à part, où les acteursdonnent la vie aux personnages et par leur jeu physique, comme par leur voix, nous communiquent les émotions quel'auteur a voulu nous inspirer. A.

La mise en scène du spectacle. a) La représentation crée d'abord une atmosphère particulière qui met le spectateur dans les dispositionsnécessaires pour subir cette sorte d'envoûtement qui nous fait accepter toutes les règles du jeu, toutes lesconventions théâtrales, en écartant la réflexion critique.

Le spectateur n'a qu'à se laisser emporter par sonimagination.b) Aussi bien la scène délimite-t-elle tout d'abord un univers irréel, mais poétique.

Le décor n'est là que pour donnerl'élan à l'imagination : le metteur en scène a pu rechercher parfois un réalisme minutieux dans cette mise en scène;mais cela n'est pas indispensable pour créer l'illusion.

Sans doute le rôle du décor dans le spectacle classique peutparaître limité, notamment par l'encombrement de la scène occupée, jusqu'à Tancrède, par les spectateurs; du faitde l'unité de lieu, d'une action ramenée au jeu tout intérieur des passions, la tragédie a pu passer pour une «conversation sous un lustre ».

R.

Kemp, critiquant la mise en scène de La seconde surprise de l'amour par Planchon,affirmait : « De vrai, Marivaux n'a même pas indiqué le lieu de la scène.

Tout le visuel du spectacle était de peu.Marivaux, c'est d'abord la parole.

»Mais cela n'est pas toujours vrai.

Le théâtre classique lui-même fait une place au décor, et J.

Scherer (Dramaturgieclassique, 2e partie, ch.

1) rappelle le goût du public du XVIIe pour le spectacle.

Le théâtre de Molière nous le. »

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