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Moldavie: 1994-1995

Publié le 20/09/2020

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« Moldavie 1994-1995 La victoire remportée aux élections législatives du 27 février 1994 par le Parti démocrate agraire du président Mircea Ion Snegur (56 sièges sur 104) et ses alliés a fermé la parenthèse du nationalisme pro-roumain qui avait éloigné la Moldavie de ses partenaires de l'ex-URSS et favorisé l'émergence en son sein de forces centrifuges.

Les électeurs ont confirmé leur choix lors du référendum du 6 mars suivant, en se prononçant à 95% contre un éventuel rattachement de leur pays à la Roumanie. Par ailleurs, la Constitution, adoptée en juillet, a posé les bases d'une réconciliation interethnique en prévoyant une autonomie étendue (droit de posséder ses propres emblèmes et une autre langue officielle que le moldave, de se doter d'organes exécutifs et d'une Assemblée législative, de faire sécession en cas de réunification de la Moldavie avec la Roumanie) pour les deux principales minorités, les Gagaouzes (chrétiens d'origine turque, 3,5% de la population) et les russophones de Transdniestrie, sur la rive orientale du Dniestr (16% de la population).

Les premiers ont accepté la solution proposée qui a reçu forme légale le 28 décembre 1994 et a été approuvée localement début mars 1995.

En revanche, les négociations entre Chisinau et les séparatistes de Transdniestrie (qui ont autoproclamé leur indépendance le 16 août 1990) achoppaient toujours, ces derniers refusant de transiger sur l'octroi à leur région du statut d'État. La tension est montée d'un cran quand Moscou, satisfait de voir la Moldavie revenir sous son aile - l'adhésion à la CEI (Communauté d'États indépendants) a été entérinée par le Parlement en avril 1994 -, a signé avec Chisinau en août 1994 un accord sur le retrait progressif en trois ans de la 14e armée russe, stationnée en Transdniestrie.

Or, cette décision a été rejetée par 93% de la population de ce territoire lors du référendum du 26 mars 1995; ces résultats ont été utilisés par les députés nationalistes et communistes russes pour bloquer le processus d'évacuation. Même si le resserrement des liens avec la Russie a valu à la Moldavie une plus grande tolérance à l'égard de sa dette énergétique et quelques crédits, c'est sur l'aide internationale qu'elle comptait pour redresser son économie.

Aussi est-ce avec zèle que ses dirigeants ont appliqué un programme de stabilisation dont les succès se sont mesurés à la décrue rapide de l'inflation (304,2% en 1994, contre 3 200% en 1993) et à la relative fermeté du leu par rapport au dollar.

Les privatisations ont, en revanche, aussi peu avancé dans l'agriculture que dans l'industrie et n'étaient donc pas près de redynamiser une production qui, dans ces deux secteurs, a continué de chuter. Le besoin vital des aides occidentales et le refroidissement des relations avec la Roumanie, même si les contacts ont été maintenus dans les domaines économique et culturel, devaient contraindre la Moldavie à tout faire pour dissiper l'impression qu'elle s'est réinstallée dans l'orbite de la Russie.

Soucieuse d'assurer son ancrage en Europe, elle a signé, en mars 1994, le "partenariat pour la paix" de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord), en novembre un accord de coopération et de partenariat avec l'Union européenne et de multiples contrats commerciaux avec les pays de l'Est.

Le 28 juin 1995, le Conseil de l'Europe a accepté son adhésion à l'organisation.. »

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