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Mishima Yukio.

Publié le 06/12/2021

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Mishima Yukio.
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PRÉSENTATION

Mishima Yukio (1925-1970), romancier japonais, auteur de la Confession d'un masque (Kamen no kokuhaku).

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À L'AUBE D'UNE PASSION LITTÉRAIRE

Né à Tokyo, élevé par sa grand-mère, qui le fait entrer dès l'âge de six ans au collège des Pairs, traditionnellement réservé aux aristocrates, Hiraoka Kimitake -- Mishima est son nom de plume -- effectue une scolarité brillante, déjà marquée par la
littérature (il se passionne pour Cocteau, Wilde et Radiguet) et par l'écriture, puisqu'il publie en 1941 une nouvelle, Hanazakari no mori (« la Forêt en fleurs «).
En 1944, le jeune homme entame des études de droit à l'université impériale de Tokyo. Appelé sous les drapeaux l'année suivante il est réformé. Peu intéressé par ses études, il cherche surtout à entrer en littérature : en 1946, il publie une nouvelle,
Tabako (« la Cigarette «) pour laquelle il obtient le soutien de Kawabata Yasunari. Il abandonne alors ses études, travaille quelques mois au ministère des Finances, puis démissionne pour ne plus se consacrer qu'à l'écriture.

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CONFESSION D'UNE ESTHÉTIQUE ÉROTIQUE

En 1949, il publie Confession d'un masque (Kamen no kokuhaku), son premier succès, dans lequel on trouve déjà tous les thèmes qui traverseront l'ensemble de son oeuvre : jeunesse, beauté, érotisme, homosexualité, violence et mort. Trois autres
oeuvres de jeunesse, Une soif d'amour (Ai no kawaki, 1950), roman qu'il dit influencé par Mauriac, les Amours interdites (Kinjiki, 1951-1953) et le Tumulte des flots (Shiosai, 1954), inspiré du Daphnis et Chloé de Longus, traduisent sa recherche d'une
esthétique très influencée par les écrivains étrangers.

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DRAMATURGIE : ENTRE CLASSIQUE ET CONTEMPORAIN

En 1955, il entame une carrière d'acteur de cinéma et de kabuki. Aspirant à ranimer le théâtre classique japonais, il publie l'année suivante Cinq Nô modernes (Kindai nogakushu). Il ne cesse dès lors d'écrire pour le théâtre, classique et contemporain.

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AMBIGUÏTÉ, PASSION, MORT ET CONSCIENCE DU NÉANT

C'est en 1956 que paraît le Pavillon d'or (Kinkakuji), roman inspiré d'un fait divers dans lequel il analyse le personnage ambigu d'un jeune bonze torturé par la beauté au point de détruire le pavillon d'Or de Kyoto, objet de son admiration. Cet écrit lui
vaut une reconnaissance internationale. Suivent deux années difficiles, marquées par un échec cuisant -- l'insuccès de Kyoko no ie (« la Maison de Kyoko «, 1959) -- et un procès en diffamation pour son récit Après le banquet (Utage no ato, 1960).
Toujours sous l'emprise de fantasmes érotiques et morbides, il semble se rapprocher des idées de l'extrême droite : en 1960 paraît la nouvelle Patriotisme (Yukoku), inspirée de la tentative de coup d'État entreprise par un groupe de jeunes officiers
en 1936. L'histoire de ce lieutenant qui se donne la mort avec sa femme est portée à l'écran en 1965 ; Mishima en rédige le scénario, en assure la production et la réalisation, et en est l'acteur principal.
Avec le Marin rejeté par la mer (Gogo no eiko, 1963), son écriture s'assombrit encore. Il s'attelle dès lors à la rédaction de sa fameuse tétralogie : la Mer de la fertilité (Hojo no umi, 1965-1970), qui comprend quatre volumes : Neige de printemps
(Haru no yuki), Chevaux échappés (Honba), le Temple de l'aube (Akatsuki no tera) et l'Ange en décomposition (Tennin gosui), un roman d'amour teinté de philosophie bouddhiste sur le thème de l'impermanence et de la réincarnation.

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LA MORT DU SAMOURAÏ

Que ce soient ses essais exaltant le Japon ancien et l'éthique des samouraïs, la Voie du Hagakure (Hagakure nyumon, 1967), le Soleil et l'Acier (Taiyo to tetsu, 1973), la fondation en 1968 de la Société du Bouclier (Tate no kai) -- organisation
paramilitaire destinée à exalter le patriotisme et à défendre l'empereur --, son film Patriotisme, ou même ses répétitions au kabuki, qui mettent si souvent en scène sa propre mort, tous ses actes ne sont plus désormais que la répétition du dernier :
le 25 novembre 1970, Mishima Yukio investit le quartier général des forces d'autodéfense pour exhorter les troupes à déclencher un coup d'État. Rapidement acculé, il se suicide par seppuku, le suicide rituel par ouverture du ventre prôné par les
samouraïs de l'époque ancienne (hara-kiri).
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