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Michel TOURNIER, dans Le Monde du 8 octobre 1978.

Publié le 30/06/2020

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« On tremble en pensant aux ravages que provoquerait un juge qui n'aurait de culture que mathématique ou un médecin qui ne connaîtrait que la biologie. Non, le fétichisme des mathématiques et des sciences physiques tel qu'il est pratiqué actuellement dans notre enseignement est une aberration. Si les enfants ne lui opposaient pas une résistance instinctive et massive, on verrait sortir des écoles et des universités des masses uniformisées de petits Diafoirus polytechniciens aussi inutilisables que les Dia-foirus jargonnant le latin de cuisine de Molière (...) Chaque civilisation se fait une certaine idée de l'enfant et le traite en conséquence. Les hommes de l'Ancien Régime avaient une confiance totale dans la bonté et la bienfaisance de la société. Pour eux le mal s'idendifiait avec la sauvagerie et la nature brute. L'enfant était donc méprisable et ne méritait pas le statut d'être humain à part entière aussi longtemps que l'éducation n'en avait pas fait un bon chrétien et un fidèle sujet de sa Majesté. Préparé par Rousseau, le romantisme — notamment avec Victor Hugo — renverse tout cela. La société, devenue mauvaise et perverse, abîme l'enfant, ange de pureté tombé dans toute cette fange. Dans ces deux cas, notez-le, on écarte l'enfant de la société : sous l'Ancien Régime parce qu'il est trop mauvais, au dix-neuvième siècle parce qu'il est trop bon pour partager la vie des adultes. ...»

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