MICHEL DRACH

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NOTICE BIOGRAPHIQUE

Michel Drach est né à Paris le 18 octobre 1930. Cousin de Jean-Pierre Melville, il fut tout naturellement stagiaire dès l'âge de dix-sept ans sur LE SILENCE DE LA MER. film à la suite duquel sa vocation de cinéaste se dessina entièrement, puis devint son assistant aux côtés de Claude Pinoteau dans LES ENFANTS TERRIBLES. Ce début dans la profession, facilité par sa parenté avec un metteur en scène qui réalisait ses premiers films, fit place à « dix années de piétinement « au cours desquelles il tourna trois courts métrages.

Profitant du virage amorcé par le cinéma français à la fin des années 50 qui autorisait de jeunes talents à mettre en scène sans forcément passer par dix ou vingt ans d'assistanat, Michel Drach vit le moment venu de se lancer dans le long métrage. Il réunit un peu d'argent, emprunte 17 millions et tourne en cinq semaines ON N'ENTERRE PAS LE DIMANCHE qui reçoit le prix Louis Delluc et permet au film d'être vendu dans le monde entier. Dès lors, de nombreuses propositions affluent mais aucune d'elles n'intéressent Michel Drach qui choisit de tourner un film romantique; son premier avec Marie-José Nat : AMELIE OU LE TEMPS D'AIMER. Il sort cinq ans plus tard. C'est un échec financier et critique. Michel Drach mettra de nombreuses années pour se relever de cet échec. Il acceptera les sujets qu'il refusait quelques années plus tôt et réalisera successivement LA BONNE OCCASE et SAFARI DIAMANTS puis, avec davantage de plaisir, la fameuse série TV des « Compagnons de Jéhu «. La fin des années 60 sera décisive pour Michel Drach. Il lit « Élise ou la vraie vie « peu avant que le roman n'obtienne le prix Fémina et décide de porter à l'écran cette histoire d'amour entre un Algérien et une Française. Il vend son appartement et devient co-producteur avec le Centre du Cinéma Algérien. Le film est présenté à Cannes et sort deux ans après. Michel Drach est à nouveau sur la voie du cinéma d'auteur : il ressort de ses tiroirs un projet, autobiographique, sur l'enfance d'un petit garçon juif pendant la guerre. LES VIOLONS DU BAL représenteront la France à Cannes en 1974. C'est le premier gros succès de Michel Drach qui déclare : « Tous mes films sont volontairement différents les uns des autres. Je n'ai jamais l'impression de recommencer. Je n'ai jamais l'impression non plus que celui que je tourne est lié à ceux qui l'on précédé. Mais c'est au montage que je m'aperçois des rapports des similitudes. Il y a un schéma analogue dans LES VIOLONS DU BAL et PARLEZ-MOI D'AMOUR. Dans le premier, je réinventais une enfance qui était la mienne, et dans le second, je traduisais la vision, que je crois vraie, et sans aucunement la corriger, d'un adolescent sur le monde des adultes... LE PASSÉ SIMPLE rejoint mes autres films car ils sont tous axés sur la mémoire, sur ces images qui nous encombrent et qui sont tout à coup projetées dans la vie d'une façon désynchronisée, à des moments ou on ne les attend pas, qui vous apportent des bouffées d'autres choses qui ont été vécues, et sur les rapports entre les bêtes humaines et leurs sentiments passionnés. Car l'amour, c'est le moteur de ma vie... et de mes films. «