Mexique (1988-1989) Salinas crée la surprise
Publié le 20/09/2020
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Mexique (1988-1989)
Salinas crée la surprise
Juillet 1988: Carlos Salinas de Gortari, le candidat du parti qui détient le
pouvoir depuis un demi-siècle - le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) -,
est élu avec 50,36% des voix, contre 31,12% à Cuauthemoc Cárdenas, candidat
unique de la gauche (regroupée pour l'occasion au sein du FDR, Front
démocratique révolutionnaire), et 17,07% à Manuel Clouthier, candidat du parti
de droite, le PAN (Parti d'action nationale).
En 1982, le président sortant
avait été élu avec 68,4% des suffrages.
Officiellement dix-huit points de perte
pour le PRI, très certainement plus: que s'est-il passé?
Les raisons de l'érosion sont connues: gravité de la crise économique, austérité
draconienne, absence de liquidités, endettement (107 milliards de dollars),
obsolescence des structures corporatistes de l'État.
L'étonnement est venu de
l'ampleur du mécontentement que les résultats de l'élection ont manifesté.
Les
deux battus ont clamé que Salinas avait perdu.
Plusieurs énormes rassemblements
furent organisés par l'opposition entre juillet et décembre.
Le pouvoir, pendant
un temps, sembla vaciller.
C.
Cárdenas néanmoins refusa de sortir de la
légalité, et la prise de fonction de Salinas eut lieu, comme prévu, le 1er
décembre 1988.
Depuis cette date, la nouvelle équipe au pouvoir a su créer la
surprise dans la plupart des domaines.
Surprise des modalités de la prise de fonctions elle-même.
Jamais autant de
chefs d'État d'Amérique latine n'avaient assisté à la cérémonie d'investiture
d'un président mexicain.
Daniel Ortega (Nicaragua) et Fidel Castro étaient là.
Quelques jours plus tard, Octavio Paz, Carlos Fuentes, Gabriel Garcia Marquez et
les plus grands intellectuels et artistes mexicains ou résidant au Mexique
acceptaient l'invitation de Salinas de Gortari de participer à l'élaboration
d'une grande politique culturelle.
En une semaine, ce dernier obtenait donc une
double légitimation: celle de ses collègues chefs d'État, en particulier ceux
qui symbolisent la gauche latino-américaine, et celle de l'intelligentsia du
pays.
La constitution du cabinet montrait le savoir-faire du nouveau président.
Tous
les postes économiques étaient occupés par de jeunes experts généralement
formés, comme Salinas, dans les universités américaines.
Mais les postes
politiques étaient attribués à des membres de diverses "familles" du PRI, selon
une coutume qu'avait négligée son prédécesseur.
Enfin, en prévision de possibles
mouvements sociaux, l'Éducation, le Travail, l'Intérieur, étaient attribués à
des hommes d'ordre.
Les deux mois qui ont suivi ont respecté la tradition: à
chaque changement présidentiel, tous les six ans, les principaux postes de
responsabilité (environ deux mille) dans l'administration ou dans les
entreprises publiques, changent de titulaire, afin d'assurer une fidélité sans
faille au nouveau chef de l'État.
Contrôlant bien son équipe, ce dernier s'est
engagé avec résolution dans l'oeuvre de "modernisation" politique et économique
qu'il s'était assignée.
Nouveau style politique.
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