Meursault, un antihéros tragique ? (Camus - L'Etranger)
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Extrait de L'Etranger
Albert Camus
Introduction - Auteur : Albert Camus (1913-1960)
- Extrait : L'Etranger (paru en 1942)
- Pb : Meursault, un antihéros tragique ?
- Plan : Dans un premier temps, nous verrons que Meursault est un antihéros
romanesque; et dans un second temps, nous verrons qu'il est aussi un héros
mais tragique.
Développement I- Un antihéros
romanesque
A) • Roman → récit fictif au passé («J'ai pensé»/ «J'ai fait
» (l2-3)) + nom du personnage différent de l'auteur
(Meursault = Meur : V mourir,moeurs, morale/ Sault : sot,
sauter → Mourir idiot ? Sauter dans la mort ?) + scène
d'assassinat
• Narrateur-héros → utilisation de la 1ere pers sg («Je» :
«J'ai entendu» / «J'ai senti» / «Je ne pouvais plus» / «Je ne
sentais plus» / …)
• Focalisation interne → verbes de perception
'commandés' par la 1ere pers sg («J'ai senti» …) + voix du
narrateur = conscience du personnage → identification
max pour le lecteur
• Monologue intérieur → passé composé («J'ai attendu» /
«J'ai fait» …) = style oral : ce passage est le point d'orgue
de la 1ere partie; 2 nd partie : prison, interrogation, procès,
condamnation à mort...
→ reproche de n'éprouver ni remords, ni regrets; Meursault trouvera finalement une sorte de paix intérieure en attendant son exécution (dimension morale/philosophique du roman + cf titre) B) • Réalisme psychologique → registre réaliste (description minutieuse (tout l'extrait) + syntaxe de l'oral (passé composé) + thème de la violence/mort) • Banalité du 'fait divers' + hésitation, impuissance et passivité du personnage principal, 'subit' l'action → inversion de la relation agresseur-victime = antihéros (impuissance, hésitation...) II- Un héros tragique A) • Vraisemblance tragique → réalisme + Meursault inspire : • Crainte (tension nerveuse, terreur (phrases courtes + lexique des armes («couteau»/«revolver») + lexique des sensations/émotions/sentiments («mes yeux douloureux»/«la brûlure du soleil»/«le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau») + assassinat horrible (5 balles = Meursault 'bourreau') ) • Pitié → lexique de la douleur et de la souffrance («La brûlure du soleil gagnait mes joues»/«Le front surtout me faisait mal»/«cette épée brûlante rongeait mes cils»...) = Meursault 'victime' → Catharsis tragique selon Aristote. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lecture analytique Les justes Albert Camus/ Acte II
- Lecture analytique Les justes Albert Camus/ Acte I
- La Peste - Albert Camus
- l'étranger albert camus
- Alors j’ai tiré… A. Camus, l’étranger