Mens agitat molem / L'esprit meut la matière

« Mens agitai ,no/em L'esprit meut la matière (,'est ainsi qu' Anchise, au sixième livre de I' Enéide (v.

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com­ mence le discours qu'il va faire à Enée sur les origines célestes des âmes et sur le cycle éternel dans lequel se succèdent sans fin l'incarna­ tion, la mort et la réincarnation des individus, qui démontre qu'un Esprit supérieur préside au fonctionnement de l'univers tout entier.

C,ette phrase, citée plus d'une trentaine de fois dans la Patristique et répertoriée pa1111i les sentences médiévales par Walther ( 14660a), est passée à la postérité et sert à souligner la toute-puissance et l'infinie intelligence de Dieu.

Les auteurs français la citèrent souvent: Voltaire la reprend dans son Dictionnaire philosophique, lorsqu'il traite de la divinité (article >), et à propos de l'esprit mathéma­ tique qui dirige la nature (article >); elle fut chère à Balzac, et on la retrouve également chez Victor Hugo (Napoléon-le-petit, 2, 8) et Alexandre Dumas ( Causeries, 8).

On pour­ rait également citer The Advancemenl of learning de Francis Bacon (2, 29), une poésie de Johannes Kinker (31) qui la place en exergue; Pessoa changea le titre d~un poème épique qu'il avait d'abord pensé intituler Portugal en Mensagem - car > (qui signifie >) servait de foi 111e abrégée à notre f 0111111le en portugais.

Signalons enfin qu'elle sert de devise au 101 ~ escadron de la R.

A.

F.

et qu'elle est parfois employée de façon ironique pour indiquer que l'on est en train de réfléchir à quelque chose d'important.. »