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Mauritanie (1994-1995)

Publié le 20/09/2020

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« Mauritanie (1994-1995) Deux ans après les émeutes qui, fin 1992, avaient suivi la dévaluation de l'ouguiya, la Mauritanie a connu, en janvier 1995, la répétition d'un scénario devenu classique.

L'imposition de la TVA (taxe à la valeur ajoutée) sur quelques produits de première nécessité, jointe au manque de civisme de certains commerçants qui ont répercuté, en la multipliant par cinq, la hausse du prix de la farine, a une nouvelle fois déclenché des troubles à Nouakchott et dans plusieurs villes de l'intérieur.

Pillages de boutiques et incendies de véhicules ont conduit le pouvoir à imposer l'état d'urgence au cours de la dernière semaine de janvier. L'opposition légale, qui avait tenté de structurer et d'exploiter un mécontentement populaire à l'origine spontané, a fait les frais des réflexes répressifs du régime du colonel Maaouya Ould Taya: ses deux principaux leaders, Ahmed Ould Daddah (Union des forces démocratiques) et Hamdi Ould Moukness (Union pour la démocratie et le progrès), ont été arrêtés avec une dizaine des leurs et placés pour quelques semaines en résidence surveillée à l'intérieur du pays. Ces incidents ont provoqué la réapparition médiatique, après dix-sept années de silence, de l'ancien président Mokhtar Ould Daddah, renversé en juillet 1978. Depuis son exil de Nice, en France, "Si Mokhtar" a lancé, le 25 janvier 1995, un appel à l'unité nationale très critique à l'encontre du pouvoir.

Le "père de l'indépendance" mauritanienne (1960) n'a cessé par la suite d'alimenter les rumeurs à Nouakchott.

A 76 ans, le demi-frère d'Ahmed Ould Daddah semblait, en fait, chercher avant tout à ressouder les rangs d'une opposition divisée et qui a perdu l'essentiel de sa composante négro-mauritanienne et harratin (descendants d'esclaves affranchis). Son âge, sa longue absence du pays et les résultats économiques encourageants du pays, félicité par le FMI pour son taux de croissance du PIB réel (4,2% en 1994) et la modestie de son inflation (moins de 4%), lui laissaient une marge de manoeuvre limitée.

Quant aux Négro-Mauritaniens, quelques milliers d'entre eux, sur les 200 000 expulsés d'avril 1989, sont rentrés du Sénégal où ils s'étaient réfugiés, après qu'eurent lieu de sanglants affrontements intercommunautaires, d'abord dans la région du fleuve Sénégal, puis à Nouakchott.. »

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