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Mauritanie (1988-1989)

Publié le 20/09/2020

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« Mauritanie (1988-1989) Sous la présidence du colonel Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya au pouvoir depuis décembre 1984, le Comité militaire de salut national mène une action politique et économique aux résultats ambigus.

L'élection des 163 maires des communes rurales en janvier 1989 a achevé un processus de décentralisation de la vie administrative initié en 1986.

Le Conseil économique et social créé en 1989 doit être consulté sur les grandes orientations du pays.

La diversification de la presse écrite et, en décembre 1988, la libération du précédent chef d'État Khouna Ould Haïdalla et de ses proches, détenus depuis quatre ans sans jugement, ont semblé confirmer la démocratisation de la vie politique.

Mais la condamnation en septembre 1988 de treize opposants baathistes pro-irakiens, dont un ancien ministre, la mort à la même époque dans la sinistre prison de Walata de plusieurs détenus politiques, dont l'écrivain Tene Youssouf Gueye, les mauvais traitements infligés aux étudiants arrêtés lors de la grève de l'université de Nouakchott (fin décembre 1988) ont traduit la persistance d'un climat de répression. La Mauritanie, structurellement déficitaire en matière alimentaire, doit avoir recours aux importations.

La campagne agricole 1988-1989 a cependant été satisfaisante malgré le péril acridien.

L'intensification de la pêche artisanale en dépit d'une légère baisse de la production liée à un pillage récent, représente 60% des recettes d'exportation.

Elle devance le secteur minier (fer de la région de Zouérate où l'Europe finance une relance de la prospection). Adopté en septembre 1988, un "programme de consolidation et de relance" donne la priorité au secteur rural (35% des investissements).

La situation économique est restée très précaire mais les remises de dette de la France et de la RFA en 1988 ont permis de maintenir un fragile équilibre financier.

Fidèle au monde arabe, la Mauritanie a aussitôt reconnu l'État palestinien proclamé, accueillant Yasser Arafat le 18 novembre 1988 et, après avoir reçu le "numéro deux" du Front Polisario, elle s'est réjouie des progrès enregistrés dans le règlement du conflit du Sahara occidental.

Elle a bien sûr ratifié le traité d'Union du Maghreb arabe (UMA) signé avec l'Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie en février 1989 à Marrakech. En avril 1989, des incidents survenus entre paysans et éleveurs dans la zone frontalière du fleuve Sénégal ont servi de prétexte au massacre de centaines de personnes d'origine sénégalaise à Nouakchott.

En réponse, de semblables exactions ont frappé à Dakar des populations d'origine mauritanienne.

Ce drame s'est doublement nourri de l'antagonisme historique maure/négro-africain qui marque la vie politique de la Mauritanie et d'une situation économique et sociale catastrophique dans la capitale sénégalaise.

Si tout espoir de réconciliation entre les deux États, sous l'égide de l'OUA, n'est pas écarté, les populations resteront durablement traumatisées, à l'image de l'exode constaté de plus de cent mille personnes entre les deux pays.. »

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