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Mauritanie (1987-1988)

Publié le 20/09/2020

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« Mauritanie (1987-1988) Prenant la tête du Comité militaire de salut national (CMSN) à la suite d'une révolution de palais en décembre 1984, le colonel Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya a poursuivi dans un climat politique incertain le double objectif qu'il s'était assigné: démocratisation de la vie politique et assainissement économique. A la suite d'une tentative de coup d'État déjouée le 22 octobre 1987, trois officiers ont été exécutés en décembre et une quarantaine de personnes condamnées à de très lourdes peines.

Les exécutions ayant provoqué des incidents sérieux, 500 sous-officiers ont été radiés de l'armée, de la gendarmerie et de la garde nationale en janvier 1988.

Formé en 1983 sur des bases ethniques, le mouvement clandestin d'opposition des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) y a vu la marque de l'oppression de la population négro-africaine par les Arabo-Berbères.

De fréquents remaniements ministériels, qui ne sont pas toujours liés à la lutte contre la corruption - comme ce fut le cas en septembre 1987 pour le ministre de l'Économie et des Finances et celui de la Pêche -, traduisent la persistance d'un équilibre fragile au sein du CMSN. En janvier 1988, les élections municipales dans les 32 chefs-lieux de département ont connu un taux de participation de 60 à 70%.

Elles faisaient suite aux scrutins de décembre 1986 dans les treize chefs-lieux de région et devaient être suivies par des consultations dans les communes rurales.

Le nombre de listes autorisées a été limité à quatre, celles à caractère tribal ou ethnique n'étant pas admises, mais les partis politiques demeurent interdits depuis 1978. La situation économique, liée au bon vouloir des bailleurs de fonds, est restée fragile.

Des mesures draconiennes réduisant les dépenses sociales ont arrêté la dégradation des finances publiques.

En outre, la Mauritanie a couvert 40% de ses besoins alimentaires en 1987 grâce à une campagne agricole exceptionnelle et à une meilleure utilisation - par de nouveaux accords bilatéraux - de son très riche domaine maritime jusque-là pillé par les flottes étrangères (soviétique, japonaise et espagnole).

L'entrée en service de deux barrages sur le fleuve Sénégal, en 1988, et l'important programme de modernisation du secteur fer de Zouérate (5,24 milliards d'ouguiyas) suffiront-ils à compenser les effets négatifs d'une campagne agricole 1988-1989 compromise par l'attaque des criquets migrateurs dans le nord du pays et par la mévente persistante du fer? Le conflit du Sahara, dont la Mauritanie s'est dégagée en 1979, ajoute à l'incertitude politique et économique - un sixième "mur de défense" marocain ayant été construit en 1987 pratiquement sur la frontière entre le Sahara et la Mauritanie.. »

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