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MATHURIN RÉGNIER: vie et oeuvre (Les Satires)

Publié le 09/12/2021

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On en sait à peu près rien de MATHURIN RÉGNIER, sinon qu'il est né à Chartres, que sa mère était la soeur du poète Desportes, qu'il fut tonsuré à neuf ans, qu'il accompagna le cardinal de Joyeuse dans plusieurs de ses voyages à Rome, qu'à partir de 1609, les revenus de son canonicat à la cathédrale de Chartres et d'un autre bénéfice lui assurèrent une aisance confortable, et qu'Il mourut à Rouen dans une hôtellerie. Ce poète, qui fréquenta de grands personnages, des humanistes, fut sans doute moins bohème que sa légende ne tendrait à le représenter. En dehors de ses satires, il a laissé trois épîtres, cinq élégies, quelques odes, quelques épigrammes. Les Satires (1608-1613). Elles sont au nombre de seize. Voici les plus célèbres : Il (les mauvais poètes); Ill (la vie de cour); VI (l'honneur ennemi de la vie); VIII (l'importun, imitée d'Horace); IX (A Nicolas Rapin, contre Malherbe); X (le souper ridicule); XIII (Macette ou l'hypocrite). Né en 1573, Mathurin Régnier est destiné à entrer dans les ordres dès son enfance. Il entre ainsi très jeune au service du cardinal François de Joyeuse. Il mène ensuite à Paris une vie de débauche, malgré ses devoirs ecclésiastiques. Devenu le poète officiel de la cour d'Henri IV, il meurt prématurément le 22 octobre 1613, à Rouen. Connu surtout pour ses Satires, Régnier a également composé des Élégies, des Épîtres et des Poésies diverses. En quelques versets, Régnier parle, avec drôlerie et acidité, des gens et des mœurs de son temps.

« MATHURIN RÉGNIER (1573-1613) On en sait à peu près rien de MATHURIN RÉGNIER, sinon qu'il est né à Chartres, que sa mère était la soeur du poèteDesportes, qu'il fut tonsuré à neuf ans, qu'il accompagna le cardinal de Joyeuse dans plusieurs de ses voyages àRome, qu'à partir de 1609, les revenus de son canonicat à la cathédrale de Chartres et d'un autre bénéfice luiassurèrent une aisance confortable, et qu'Il mourut à Rouen dans une hôtellerie.Ce poète, qui fréquenta de grands personnages, des humanistes, fut sans doute moins bohème que sa légende netendrait à le représenter.

En dehors de ses satires, il a laissé trois épîtres, cinq élégies, quelques odes, quelquesépigrammes. Les Satires (1608-1613). Elles sont au nombre de seize.

Voici les plus célèbres : Il (les mauvais poètes); Ill (la vie de cour); VI (l'honneurennemi de la vie); VIII (l'importun, imitée d'Horace); IX (A Nicolas Rapin, contre Malherbe); X (le souper ridicule);XIII (Macette ou l'hypocrite). Né en 1573, Mathurin Régnier est destiné à entrer dans les ordres dès son enfance.

Il entre ainsi très jeune auservice du cardinal François de Joyeuse.

Il mène ensuite à Paris une vie de débauche, malgré ses devoirsecclésiastiques.

Devenu le poète officiel de la cour d'Henri IV, il meurt prématurément le 22 octobre 1613, à Rouen.Connu surtout pour ses Satires, Régnier a également composé des Élégies, des Épîtres et des Poésies diverses. En quelques versets, Régnier parle, avec drôlerie et acidité, des gens et des mœurs de son temps. Naturel et truculence au service de la poésie Esprit toujours libre, Régnier nous met en garde, dans la satire III, contre « la vie de Cour », qui est, selon lui, unesorte d'esclavage, et dit préférer une vie retirée, mais sans servitudes.

Dans son texte L'Importun ou le Fâcheux(satire VIII), il nous décrit un personnage qu'il a dû fréquenter souvent : le gêneur qui veut s'imposer partout et nefait qu'ennuyer son entourage.

Les satires XI (Le Souper ridicule) et XII (Le Mauvais Gîte) sont de véritables joyaux: Le Souper ridicule nous conte l'histoire d'un repas auquel l'auteur a participé et Le Mauvais Gîte nous entraîne,l'espace d'une nuit agitée, dans le sordide logement d'une prostituée.

La satire XIII (L'Hypocrisie déconcertée)révèle un Régnier d'une ironie mordante : Macette, vieille courtisane « repentie », cache ses mauvais desseins sousune apparence de douceur et de piété.

Le portrait terrifiant de ce monstre d'hypocrisie reste sans doute l'une desplus belles réussites de l'écrivain.

Le recueil est clos par la satire Ni crainte ni espérance, qui trace dans ses grandeslignes la « morale » de Régnier. Un témoin de son temps Mathurin Régnier a composé seize satires - littéraires, psychologiques, ou parfois même philosophiques - danslesquelles il s'attache à dépeindre les mœurs, souvent grotesques, de son temps.

Excellent observateur, il décritd'une plume acide, mais sans agressivité, les vices et travers des gens qu'il a côtoyés tout au long de sa courte vie.D'esprit vif et libre, Régnier donne un nouveau souffle au style littéraire du début du XVIIe siècle.

Laissant de côtétout maniérisme, il n'hésite pas à employer un vocabulaire simple et truculent, parfois trivial, ne recherchant qu'uneseule chose : le naturel.

Grand amateur de poésie antique, Régnier s'inspire principalement de deux poètes latins,Horace et Juvénal.

Influencé par Rabelais également, il admire Montaigne pour sa philosophie, mais se déclarel'ennemi juré de son contemporain Malherbe, qui prétend donner à la poésie une plus grande rigueur et une formeplus ordonnée. UN ADVERSAIRE DE MALHERBE Il prend le parti de son oncle Desportes contre Malherbe, se moque de ceux qui ne font que « regratter » des mots,revendique le droit à l'imagination et à la fantaisie.Malgré ses airs d'indépendance, il représente, en opposition au modernisme de Malherbe, une tradition, celle deRonsard, amendée par les poètes « nonchalants » de la fin du XVIe siècle. UN MAITRE DU BURLESQUE L'outrance burlesque est le trait le plus apparent de sa poésie.

Son portrait du pédant (Satire X) atteint les limitesextrêmes de la caricature.

Cetteverve naturelle et drue, volontiers cynique a beau affecter le désordre et la négligence : elle n'est pas sans art.

Lapoésie de Régnier est celle d'un homme cultivé, très au fait de toutes les ressources de la langue, nourri d'influenceslittéraires.

Il imite surtout les Latins (Horace, Ovide, Juvénal), et les Italiens (l'Arioste, Berni).Sa psychologie découvre sous les moeurs du temps les traits éternels de l'âme humaine.

S'inspirant d'un modèleespagnol, La Celestina de Fernando de Rojas, il a créé son personnage de Macette, l'entremetteuse hypocrite aumaintien doucereux, à la dépravation profonde.

Macette revivra dans le théâtre de Molière sous les traits deTartuffe.. »

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