Martinique: 1992-1993

« Martinique: 1992-1993 Aux élections législatives françaises de mars 1993, la droite a enlevé trois des quatre sièges de ce département d'outre-mer (DOM).

Son leader historique, Aimé Césaire (député depuis 1945) s'étant retiré, le Parti progressiste martiniquais (PPM) coupé de ses alliés communistes, a perdu la présidence du conseil général. Dans le sud, avec un score de 46,7%, s'est confirmé l'enracinement des indépendantistes du Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM) d'Alfred Marie-Jeanne.

De nombreuses grèves ont affecté les hôpitaux et le secteur éducatif en 1992, sans compter les journées "île morte" où la population s'est solidarisée avec les planteurs de bananes. Le Comité chargé de réfléchir sur l'évolution des institutions françaises (rapport Vedel) ayant proposé, début 1993, la mise en place d'une assemblée unique (au lieu des deux existantes) dans les DOM le souhaitant, le RPR (Rassemblement pour la République droite) s'est prononcé pour la création d'une "grande région" Martinique-Guadeloupe-Guyane.

Le nouveau ministre français des départements et territoires d'outre-mer (DOM-TOM), Dominique Perben (dans le gouvernement de droite formé en avril 1993) a affirmé que les débats statutaires ne devaient pas occulter les problèmes économiques et sociaux.

Le Martiniquais Patrick Chamoiseau a reçu, en novembre 1992, le prix Goncourt pour son roman Texaco.

Enfin, une coopération a été établie avec les îles anglophones voisines dans les domaines de la sécurité civile et de l'environnement.. »