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Mariage de Figaro, III, 16, de Beaumarchais, 1784

Publié le 06/05/2021

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« Proposition de commentaire rédigé Trois ans après avoir connu le succès avec le Barbier de Séville (1775), Beaumarchais rédige la suite des aventures de Figaro dans Le Mariage de Figaro .

A l’issue d’une lecture, Louis XVI interdit expressément toute représentation.

Beaumarchais, qui est à l’époque un agent secret au service du Roi, ne verra sa pièce jouée par les acteurs de la Comédie Française qu’en 1784.

Ce fut un succès tel que Mozart s’en inspire pour son opéra Les Noces de Figaro (1786).

Dans l’acte III, scène 16, le spectateur découvre un nouveau rebondissement : Bartholo avait promis à Marceline qu’il l’épouserait dès qu’on aurait retrouvé leur fils né hors mariage.

Figaro est alors reconnu par Marceline comme ce fils qui s’est fait enlever.

Pourtant, Bartholo refuse toujours de l’épouser à cause de sa conduite.

Cette dernière la justifie alors et se fait porte-parole de toutes les femmes bafouées dans un discours plutôt féministe.

On peut alors se demander comment, dans cette scène, Marceline, simple femme du peuple, parvient à défendre la cause des femmes.

Nous verrons dans un premier temps que Marceline déploie une solide argumentation et dans un second temps, nous verrons que c’est un discours féministe persuasif et éloquent.

Tout d’abord, cet extrait montre que Marceline développe une solide argumentation.

En effet, son discours est structuré et progressif.

Il découle de la réplique pleine de mépris de Bartholo « une jeunesse déplorable ! » On peut voir cette évolution par l’emploi des temps du passé comme le passé composé : Marceline y évoque son passé « ce jour les a trop bien prouvées », « je le suis devenue », « on m’a permis », ou le plus-que-parfait : « J’étais née » ; elle reconnaît n’avoir pas eu une vie des plus vertueuses, reprenant même l’adjectif utilisé par Bartholo « déplorable » et l’aggravant encore par l’emploi de la proposition subordonnée conjonctive complément circonstanciel de comparaison « plus qu’on ne le croit ».

Ainsi, elle est d’accord avec les faits qui lui sont reprochés « je n’entends pas nier mes fautes ». Cependant la conjonction de coordination « mais », employée deux fois dans la première réplique, montre de façon très logique qu’elle n’est pas la seule responsable de ses actes.

Elle passe donc assez subtilement de l’aveu de ses fautes à l’accusation du comportement des hommes.

Cette manipulation habile se fait par le biais des pronoms et déterminants personnels, passant de « je » (« j’étais née ») à « nous » (« tel nous juge »), puis à « vous » (« c’est vous qu’il faut punir », « votre conduite »). Ainsi, dans ce discours structuré, Marceline y fait son mea culpa tout en défendant les femmes, victimes des hommes.

Effectivement, Marceline devient le porte-parole de toutes les femmes, son cas particulier devenant cas général.

Le glissement du. »

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