Le mariage de Figaro (1784), Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) Présentation

« Le mariage de Figaro (1784), Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) Présentation : Je reprends quelques éléments de la biographie de l’auteur afin que vous puissiez mieux le situer. « Reconnu à vingt ans, par l’invention d’un système d’échappement per mettant aux montres de tenir l’heure, comme le meilleur horloger de France, officier de bouche du roi et maître de musique de ses soeurs, pourvu d’une terre à particule par son mariage, Grand Maître des eaux et forêts et secrétaire du roi à 29 ans, Beaumarchais qui veut un « rang, des places », choisit le genre théâtral pour se faire un nom dans la République des lettres.

Il s’essaie d’abord aux petites comédies- parades, petites pièces au comique salace (…) dont la plus connue est Jean-Bête à la foire .

Puis L’Essai sur le genre dramatique sérieux montre que Beaumarchais, comme Denis Diderot, a surtout, pour reprendre la formule de Béatrice Didier, « la passion du drame , et il écrit deux pièces sérieuses, Eugénie et Les deux amis , sans grand succès.

» Il se lance alors dans la création de sa future trilogie espagnole qui lui vaudra le succès et la notoriété.

J’ai souligné « future » car comme je vous le rappelle la rédaction de la trilogie s’étend sur plusieurs années. Le Barbier de Séville : 1775 Le Mariage de Figaro : 1781 La mère coupable : 1792 La première du Mariage de Figaro a eu lieu le 27 avril 1784 à la Comédie Française après avoir imposé sa légitimité face à la censure (Je vous renvoie au cours concernant les conditions dans lesquelles Beaumarchais a d’abord fait jouer sa pièce, qui avait une première fois été représentée en 1781 et refusée ensuite par Louis XVI.

Ensuite, Beaumarchais avait effectué plusieurs lectures de la pièce chez des particuliers afin de la faire connaître.

Il y eut même une représentation privée en 1783.) Cette première du 27 avril 1784 fut un vrai triomphe. A travers ce bref rappel biographique on mesure la diversité des talents de l’auteur. Je vous invite d’ailleurs à approfondir votre connaissance de sa biographie, en lien très étroit avec les événements de son siècle. « Avec La folle journée -sous-titre du Mariage de Figaro , Beaumarchais pousse la comédie à ses limites : quatre-vingt-douze scènes, seize personnages, une foule de figurants et des péripéties si nombreuses qu’elles ne sont parfois que des « éclairs ».

Dans ce tourbillon, le personnage du valet traditionnel est métamorphosé.

Il acquiert une dimension personnelle, n’est plus seulement un stéréotype théâtral. Comme l’extrait que nous étudions est situé à l’acte I, scène 1, il convient d’indiquer qu’il s’agit d’une scène d’exposition et que celle-ci est destinée à permettre au. »