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Madagascar (2001-2002)

Publié le 19/09/2020

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« Madagascar (2001-2002) La plus grave crise depuis l'indépendance Le premier tour du scrutin présidentiel du 16 décembre 2001 a précipité la Grande Île dans la plus grave crise politique qu'elle ait connue depuis son accession à l'indépendance trois décennies plus tôt.

Ce scrutin a illustré le large désaveu des citadins envers le président sortant Didier Ratsiraka, dont le régime miné par la prévarication avait perdu toute crédibilité à leurs yeux. Toutefois, si le résultat officiel du scrutin (46 % pour M.

Ravalomanana et 40 % pour D.

Ratsiraka) donnait l'avantage à Marc Ravalomanana, un riche homme d'affaires maire de la capitale Antananarivo, devant le candidat sortant, il a été contesté par l'opposition.

Dès sa proclamation le 25 janvier 2002, une grève générale a été déclenchée et des manifestations quotidiennes ont eu lieu durant des semaines dans la capitale et dans plusieurs villes du pays pour réclamer le départ de D.

Ratsiraka.

Ne voulant rien savoir, ce dernier s'est accroché au pouvoir en réclamant la tenue d'un second tour de scrutin, ce que refusait son rival qui estimait, d'après ses décomptes, avoir gagné dès le premier tour. M.

Ravalomanana s'est alors autoproclamé président de la République et s'est progressivement installé au pouvoir, avec le soutien de la population et des Églises chrétiennes, dans la capitale et dans sa province environnante.

Il a créé son propre gouvernement et évincé les ministres de D.

Ratsiraka, qui se sont réfugiés pour beaucoup avec celui-ci à Toamasina (est du pays).

Pourtant une partie de la hiérarchie militaire est demeurée fidèle au président sortant. Une majorité de gouverneurs de province ont également maintenu leur soutien à D. Ratsiraka et ont proclamé l'indépendance de leur région.

Le pays se trouvait dans une situation de dualité de pouvoir où aucun des deux camps ne pouvait prétendre contrôler l'ensemble de l'île.

Toutefois, à partir de juin 2002, le rapport de force s'est infléchi petit à petit au profit de M.

Ravalomanana.

Les tentatives des partisans de M.

Ravalomanana pour reprendre du terrain à leurs adversaires (qui avaient isolé la capitale par des barrages routiers en province) ont obtenu des résultats.

Les affrontements, qui ont fait quelques dizaines de morts, ont provoqué la démission des gouverneurs des provinces de Mahajanga et de Tulear. Devant ce risque réel de guerre civile ou de dérive vers des affrontements interethniques (entre Merina - habitants des hauts plateaux du centre - soutenant M.

Ravalomanana et certains côtiers fidèles à son adversaire), la communauté internationale s'est mobilisée pour tenter de les réconcilier en cherchant une issue pacifique au conflit.

Une première réunion à Dakar, tenue sous l'égide de l'OUA (Organisation de l'unité africaine), a abouti à un accord mi-avril 2002 entre les deux présidents rivaux.

Mais aucun des deux ne l'a ensuite mis en œuvre à son retour à Madagascar.

Une seconde rencontre, toujours à Dakar (9 juin 2002), n'a débouché sur aucun accord.

Finalement, les États-Unis ont décidé de reconnaître le président Ravalomanana fin juin.

La France en a fait autant début juillet, tandis que les troupes de M.

Ravalomanana occupaient les zones tenues par les partisans de D.

Ratsiraka et que ce dernier fuyait le 7 juillet son pays pour la France. Cette longue crise politique avait déjà mis le pays à genoux début juin 2002.. »

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