L'université de MontpellierUne illustre école de médecine.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 L'université de Montpellier
Une illustre école de médecine 1137
Si, au Moyen Age.
l'université de Paris est la plus célèbre pour la théologie et
celle de Bologne, pour le droit, celle de
Montpellier l'emporte sur toutes les
autres pour la médecine.
Ce renom s'ex
plique en grande partie
par la situation
géographique de la ville qui, au bord de
la Méditerranée.
est en contact avec le monde oriental et, plus encore, avec
l'Espagne où les Arabes et les commu
nautés israélites ont conservé
et perfec tionné le legs médical de l'Antiquité.
Si Salerne.
près de Naples, bénéficie des
mêmes conditions, son prestige décline
ra à mesure que s'affirmera celui de
Montpellier.
Cette école, sans doute fort ancienne,
n'entre dans l'Histoire qu'en 1137.
En
1180, s'établit dans la ville la liberté de
l'enseignement médical.
A ce moment s'affermit l'influence pon
tificale:
le cardinal-légat Conrad pro
mulgue, en 1221, les premiers statuts de
la faculté de médecine.
qui sont complé
tés, en 122 9,
par un autre légat, Guy de Sora.
Un chancelier dirige l'école, mais
c'est l'évêque qui exerce la juridiction
criminelle et spirituelle sur les maîtres et
sur les élèves;
il conserve un droit de
regard sur la collation de la licence et du
doctorat
jusqu'au XIV• siècle.
Les étu
diants reçoivent alors quelques privilè
ges sans pour autant participer vraiment
à la gestion de l'université ou à l'organi
sation de l'enseignement.
Ce dernier
repose essentiellement sur l'étude
li vresque des «autorités» classiques, les
Grecs Galien et Hippocrate; s'y ajoute
celle
de docteurs hébreux ou de tradition arabe,
comme l'Iranien Avicenne mort
au début
du XI• siècle.
L'expérimenta
tion est rare: il n'est prévu qu'une dis
section en deux ans d'études.
L'école
de droit commence brillamment:
son premier maître connu est le célèbre
Irnerius qui, de Bologne, est venu cher
cher refuge à Montpellier.
La faculté
assure l'enseignement, vers 1230, du
droit civil et du droit canon, mais c'est
seulement en qu'un légat accorde
à l'évêque l'autorisation
de délivrer la
licence.
Quant à la théologie, elle s'en
seigne dès le milieu du xm• siècle dans les couvents des ordres mendiants.
Ce n'est qu'en 1421 qu'elle se constitue en véritable faculté avec l'évêque comme
chancelier.
L'université
de Montpellier, comme bien
d'autres, décline à partir du milieu du xrv• siècle en dépit des efforts du pape
Urbain V qui en avait été l'élève.
En 13 6 2, les étudiants ne sont peut -être
plus qu'une centaine.
La faculté de mé decine se maintient pourtant.
Avec la
Renaissance, elle connaît même un nou vel éclat et, un moment, un certain
Rabelais compte parmi ses maîtres.
Elle souffre ensuite de la concurrence pari
sienne mais demeure, de nos jours, la
plus célèbre des écoles de médecine pro vinciales.
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