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L'Union européenne: UN ESPACE EN CONSTRUCTION

Publié le 20/07/2020

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« De « l'Europe des Six » du traité de Rome en 1973 à celle des « quinze » en 1995, la construction européenne s'est réalisée progressivement à partir du noyau RFA, France, Italie, pays du Benelux rejoints en 1973 par l'Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark, puis en 1981 par la Grèce, en 1986 par l'Espagne et le Portugal, enfin en 1995 par la Suède, l'Autriche et la Finlande. L'UE est l'ensemble le plus important du continent européen. Avec 3,225 millions de km2, soit le tiers du continent, sa puissance est d'abord spatiale. Avec 372 millions d'habitants, soit un peu plus de la moitié (52,3 %) de la population européenne, sa puissance est ensuite démographique. Mais sa puissance est surtout économique : le PNB total de 7 285 milliards de dollars est égal à 87 % du PNB européen total (doc. 3). Le PNB par habitant est le double de la moyenne européenne. Mais les pays membres de l'AELE (Association Européenne de Libre-Échange), L'Islande, la Norvège et la Suisse ont un PNB/hab. supérieur de 59,6 % à celui de l'UE, ce qui explique en partie le refus de ces pays d'adhérer à l'UE. Mais l'UE connaît des difficultés multiples. Outre le fait d'avoir du mal à harmoniser sa politique, comme par exemple la politique agricole commune, l'UE connaît un « déficit d'image ». En effet, beaucoup de gens n'ont pas encore le sentiment d'être des « citoyens européens ». L'idée de supranationalité n'est ancrée ni dans l'esprit des gens, ni dans les modes de représentation : le Parlement européen n'a pas le pouvoir législatif et aucun média paneuropéen n'existe (doc. 1). L'idée européenne relève encore d'objets trop faiblement symboliques : le drapeau, la monnaie commune, l'hymne européen et la fête « nationale ». Ensuite, l'UE fait surtout figure d'espace économique d'échanges et de consommation (doc. 2). Elle est accusée d'être davantage une Europe marchande qu'une Europe sociale. Enfin, l'UE est sollicitée pour s'élargir à des pays tiers. En effet, depuis la chute du communisme en 1991, elle fait figure d'espace privilégié dont le niveau de vie et l'environnement économique des habitants sont enviables. C'est pourquoi les difficultés que rencontrent les anciennes démocraties populaires de l'ancien bloc de l'Est tournées vers l'économie de marché les incitent à intégrer l'UE. Mais cette adhésion reste conditionnée économiquement et politiquement. Pour l'instant, la Pologne pourrait rejoindre le groupe des 15. De leur côté, les autres prétendants doivent d'abord asseoir les réformes économiques entreprises (États baltes par exemple) ou assurer la stabilité politique (États de l'ex-Yougoslavie) (doc. 4). L'Europe s'est construite par à-coups à partir et autour de l'idée européenne. L'UE constitue aujourd'hui un des trois grands pôles économiques mondiaux qui forment la Triade. L'idée européenne s'est progressivement affirmée et a mûri. Il reste maintenant à affirmer l'identité européenne. Et n'est-ce pas là que réside le problème essentiel ? Ne faut-il pas d'abord la définir ? Et selon quels critères ? En effet, l'Europe n'est-elle pas pour beaucoup un espace économique et non pas social ? La « communauté » européenne est-elle « communautaire » ? Enfin, face aux sollicitations extérieures sur ses marges, cet « espace » privilégié ne fait-il pas plutôt figure de « bastion » ? ...»

« SUJET N° 1 : L'UNION EUROPÉENNE: UN ESPACE EN CONSTRUCTION Session septembre 1998 Doc .

l .

L'UNION EUROPÉENNE : UN DÉFICIT D'IDENTIT É.

Pour accélérer une unification de plus en plus rejetée, l'Union européenne a mis en place une véritable « politique symbolique » : les politiques économiques sont différentes, mais une monnaie (plus exactement une unité de compte), récemment (re)nommée « euro », sert à chiffrer le budget européen.

L'Union possède un drapeau (douze étoiles' signifiant la perfection), un hymne (hymne à la joie de Bethooven) et une « fête nationale » (le 9 mai), mais l'Union européenne n'est pas un État.

De même, les codes de la route ne sont pas harmonisés, mais un document appelé « permis de conduire européen » est d'ores et déjà disponible.

Enfin, le Parlement européen n'a pas le pouvoir législatif, il n'y a pas de mass média pan­ européen capable de relayer à l'ensemble de la population des débats propres à l'Union, mais la Commission interroge tous les six mois, grâce a l'Eurobaromètre, une opinion publique européenne qui n'existe pas.

En résumé, la politique symbo­ lique précède la réalité.

Or, pour être efficace la politique symbolique ne doit pas devancer la réalité, mais s'ancrer au plus profond de celle-ci [ ..

.

].

L'Union européenne n'est pas, quoi qu'en pensent les experts ès communica­ tions mandatés par la Commission, un « produit ».

C'est un système institutionnel qui, du point de vue communicationnel possède deux caractéristiques fondamen­ tales.

Premièrement, c'est un chantier permanent dont ni les architectes ni les futurs habitants ne connaissent l' utilisation finale (vaste marché couvert, solide bunker, maison commune conviviale, etc.).

Deuxièmement, c'est une construction économique et juridique qui manque de légitimité politique.

Pendant trop long­ temps, les gouvernements et les fonctionnaires européens se sont passés du « permis de constr uire » délivré par les citoyens européens.

C'est pourquoi, ces derniers risquent de demander sa fermeture pure et simp l e[ ...

].

Nous pensons que ce problème d'identité est fondamental.

En effet, de par sa nature , le projet européen est incertain et évolutif.

C'est pourquoi , aucune politique de communication ne peut lever les incertitudes sur une construction qui reste en devenir.

II est donc normal, et même sain du point de vue démocratique , que les citoyens se posent des questions sur l'avenir de l'Union européenne[ ...

].

Tactique qu i, à court terme, permet de s'affranchir de batailles homériques sur le devenir politique de l'Union (simple marché? fédération? confédération?), mais qui, à long terme, est dangereuse.

Source: Futuribles , n° 223, septembre 1997, « L'Europe en quête de sens ».

1.

Le drapeau européen a été adopté en 1986 : il comporte douze étoiles, quel que s oit le nombre des États membres de l'Union européenne .

31. »

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