Louis Lagrange

« Louis de Lagrange appartenait à une noble famille installée à Turin.

La ruine de son père le contraignit àenseigner les mathématiques à dix-huit ans pour se nourrir.

En raison de son extraordinaire précocité, ilfut nommé professeur à l'école d'Artillerie de Turin, où il commença à rédiger le Calcul des variations.

Ils'intéressa notamment aux équations différentielles.

En 1759, il reçut le titre d'associé de l'Académie àBerlin, qu'il présida en 1766.

L'Académie des sciences de Paris lui décerna en 1764, un prix pour ses essaisde mécanique céleste, exposés dans Mécanique analytique.

En 1787, il se rendit à Paris sur l'invitation deLouis XVI, qui lui obtint la nationalité française, un logement au Louvre, et une pension lui permettant dese consacrer à ses recherches conceptuelles, notamment sur les équations au degré supérieur à 4 et lesfonctions rationnelles des racines.

Menacé d'être expulsé en 1793, suite à un décret visant les étrangersen France, Lagrange fut protégé jusqu'à ce qu'il soit nommé professeur à l'École normale et l'Écolepolytechnique, période durant laquelle il publia ses œuvres majeures.

Le nom de Lagrange fut le premierinscrit lors de la création de l'Institut national, et en 1797, Bonaparte le nomma sénateur, comte del'Empire et grand officier de la Légion d'honneur.

En 1813, alors qu'il mettait un terme à la volumineuserédaction de sa Mécanique analytique, il fournit un excès de travail qui épuisa ses dernières forces.

Onl'inhuma au Panthéon. Louis Lagrange (1736-1813) Un génie universellement reconnu.

Louis Lagrange naît à Turin.

Sa famille, qui a des ascendances tourangelles, a étéalliée à celle de Descartes.

On le destine au barreau mais, à l'âge de 17 ans, la lecture d'un mémoire de Halley surles méthodes analytiques confirme son goût pour les mathématiques.

Ses aptitudes se manifestent aussitôt defaçon éclatante.

Dès 1754, il adresse un mémoire à Fagnano et correspond avec Euler.

Il n'a que 19 ans lorsqu'on lenomme professeur de mathématiques à l'école d'artillerie de Turin.

Avec ses élèves et quelques amis, il fonde unesociété savante qui deviendra l'Académie des sciences de Turin.

L'association édite une revue, Les Mélanges deTurin, dans laquelle Lagrange publiera nombre de ses travaux.

Le mathématicien est bientôt salué par l'ensemble dumonde savant grâce à ses recherches sur la nature et la propagation du son.

Dans un mémoire paru en 1762, ilaméliore le calcul des variations.

Sur proposition d'Euler, il devient membre associé de l'Académie des sciences deBerlin.Lagrange se lie avec d'Alembert qui le recommande auprès de Frédéric II de Prusse pour prendre, à la tête del'Académie des sciences de Berlin, la place d'Euler, retourné à Saint-Pétersbourg.

Lagrange se fixe dans la capitaleprussienne en 1766.

Ses travaux sont très féconds en mécanique céleste et en mécanique pure.

L'Académie deParis lui attribue plusieurs prix.

Ses études sur la théorie des nombres se révéleront capitales.Après la mort de Frédéric II, en 1786, il est sollicité par Mirabeau et se rend en France.

Après avoir refusé lesinvitations de Naples, de Toscane, de Sardaigne, il accepte celle de Louis XVI et se fixe à Paris où un appartementlui est offert au Louvre même.

Il reçoit aussi une pension de 6000 francs par an.

La parution de son œuvre capitale,la Mécanique analytique, confirme sa renommée.La Révolution l'honore autant que la monarchie.

Un décret spécial du Comité de Salut public l'autorise à rester enFrance bien qu'il soit né à l'étranger.

En 1795, on l'appelle à la présidence de la commission chargée d'instaurer lesystème décimal des poids et mesures.

Il est professeur à l'Ecole normale, puis à Polytechnique dès la fondation deces établissements.

On le nomme aussi à l'Institut et au Bureau des longitudes, nouvellement créés.

Lagrangepoursuit ses travaux théoriques; il développe magistralement ses idées sur le calcul différentiel.

Napoléon le combled'honneurs: il est fait grand officier de la Légion d'honneur et comte de l'Empire.

Il siège aussi au Sénat.

Après samort, ses restes seront déposés au Panthéon.

En plus de la Mécanique analytique, Lagrange a également publiéThéorie des fonctions analytiques (1797), Traité de la résolution des fractions numériques (1798).. »