Louis ARAGON (1897 - 1982) - Poèmes des années soixante - III

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Louis ARAGON (1897 - 1982) - Poèmes des années soixante - III. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Jeunes gens qui parlez tout bas Quand je passe Ecoutez s'éloigner mes pas Je vous vois je ne vous vois pas 5 Ici plus qu'ailleurs n'est ma place Je n'ai pas besoin qu'on se tasse J'arrive à l'heure où l'on s'en va Jeunes gens qui parlez tout bas Quand je passe 10 Dans cette vie à talons plats Que voulez-vous que ça me fasse Si la fille qui vous embrasse Me trouve un air de l'au-delà Jeunes gens qui parlez tout bas 15 Quand je passe J'en viens j'y vais selon que la Lune ou non m'en a peint la face Selon ses quartiers de grimace Ou son plein air de falbalas 20 Jeunes gens qui parlez tout bas Quand je passe Mais de toute façon elle a L'air d'avoir oublié sa glace Comme moi traversant l'espace 25 Les pieds légers et le cœur las Jeunes gens qui parlez tout bas Quand je passe En allez-vous ou restez là Nous n'aurons croisé que nos traces 30 Et déjà le bruit les efface Avec sa traîne de lilasJeunes gens qui parlez tout bas Quand je passe Ecoutez s'éloigner mes pas introduction rédigée • Exemple Un étranger qui ressemble à Baudelaire ouvre le Spleen de Paris, Rimbaud jeune vagabond erre dans Ma Bohème, Hugo s'exile en de rêveuses Contemplations. Le thème de l'étrangeté, de l'errance jalonne la littérature (1). Aragon revendique ce détachement ; attitude surprenante pour une poésie qui chante si souvent les hommes et les combats de la terre (2). L'affirmation résolue d'une indépendance par rapport à l'humanité n'est pas niable dans le texte à étudier (3). Elle prend la forme d'une rupture entre la jeunesse et un homme vieillissant, divorce dont l'auteur ne se plaint pas. Le partage entre deux générations, entre le poète et le public, structure clairement le texte (4). Cependant il reste à se demander si la satisfaction d'une autonomie est aussi profonde qu'on le croit lors d'une première lecture (5); ...»