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L'OUGANDA

Publié le 16/05/2020

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« L'OUGANDA AU XXe SIÈCLE Le nom d'« Ouganda » est une déformation de « Buganda », le plus puissant royaume de la région des Grand Lacs, enAfrique de l'Est, au xixe siècle.

Entre 1890 et 1900, les Britanniques créent par étapes le protectorat de l'Ouganda que lesBaganda (les habitants du Buganda) vont partager avec un grand nombre d'autres populations (royautés à l'ouest et ausud, sociétés sans État au nord et à l'est), suivant le tracé frontalier réalisé par les Britanniques. Dès 1900, les bases de ce qui va caractériser la vie politique ougandaise pendant plus de huit décennies est déjà enplace.

Les Britanniques entretiennent en effet une relation privilégiée avec les Baganda - principaux auxiliaires de lacolonisation, représentant approximativement un quart de la population - au détriment des autres Ougandais.

À partir desannées 1920, la culture du caféier se développe au Buganda, puis dans le sud et dans les zones d'altitude.

Au tournant duxxie siècle, elle sera encore la principale source de devises du pays.

Pour éviter de donner trop de puissance aux Baganda,l'armée coloniale recrute principalement parmi les populations moins favorisées du Nord.

Il en résulte des tensions entregroupes ethniques. La polarisation religieuse entre catholiques et protestants est unique en Afrique.

Le Buganda a été converti auchristianisme à la fin du xixe siècle.

Entre 1888 et 1893, le royaume a connu trois guerres de religion.

Dès leur conversion,les élites reproduisent la compétition religieuse dans tout le protectorat.

Religion et identité ethnique vont marquerl'histoire de l'Ouganda.

Trois partis s'organisent pour prendre part aux élections : le Parti démocrate (DP), catholique ; leCongrès du peuple ougandais (UPC), anti-Baganda, protestant et se définissant comme progressiste, et le Kabaka Yekka(KY, « le roi seul »), royaliste, protestant et conservateur.

Ce parti, dirigé par le roi du Buganda Mutesa II (1924-1969),revendique pour le Buganda une position privilégiée à l'intérieur de l'Ouganda. Le protestantisme est un trait d'union entre le KY et l'UPC.

Leur alliance leur donne la victoire à l'indépendance, en 1962.L'hostilité entre les deux partis est cependant trop grande pour durer.

Le chef du gouvernement et de l'UPC, Milton Obote(1925-), est un Nordiste.

Il tranche la rivalité en faisant appel à l'armée le 24 mai 1966.

Mais, M.

Obote ne parvient pas àstabiliser son pouvoir.

À la fin des années 1960, il adopte une rhétorique de gauche (« The move to the left », lemouvement vers la gauche), qui inquiète les puissances occidentales.

Le 25 janvier 1971, le chef d'État-Major de l'armée,Idi Amin Dada (1925-2003), qui est musulman et originaire du Nord-Ouest, prend le pouvoir, encouragé par le Royaume-Uni et Israël.

Il établit un système politique fondé sur les identités ethnico-régionales, la fuite en avant et le pillage del'économie.

La communauté indienne (75 000 personnes), qui contrôle l'essentiel de l'économie ougandaise, en est lapremière victime.

En 1972, elle est expulsée et ses richesses spoliées.

Idi Amin se brouille avec ses parrains occidentaux etdéveloppe une politique étrangère se réclamant de l'anti-impérialisme et du panislamisme. Des centaines de milliers de morts. En 1978, l'Ouganda occupe la rive gauche de la Kagera (Kagera salient), région frontalière appartenant à la Tanzanie,laquelle envahit en réaction l'Ouganda.

Malgré l'appui militaire de la Lybie, Kampala tombe le 11 avril 1979.

Idi Amin estcontraint à l'exil.

L'Ouganda est occupé (1979-1980). L'année 1980 voit le retour au pouvoir de M.

Obote, non sans fraudes électorales massives.

Sans légitimité, ce derniergouverne par la force.

Habile diplomate, il réussit à obtenir pour son régime sanguinaire un soutien très important, tantdes pays occidentaux que de ceux du bloc communiste.

Le pays, notamment le Sud et l'Ouest, est livré à la violence d'unesoldatesque indisciplinée et incontrôlée.

L'Armée de la résistance nationale (NRA), guérilla très disciplinée, dirigée parYoweri Museveni (1944-), originaire de l'Ouest, prend progressivement de l'importance.

Alors que le régime de M.

Obotes'effondre sur fond de divisions ethniques, au sein de l'armée, Y.

Museveni s'empare de la capitale, Kampala, fin janvier1986.

La conquête du reste du pays suit rapidement.

Entre 1971 et 1986, des centaines de milliers d'Ougandais serontmassacrés par les forces de sécurité. Dans un premier temps, Y.

Museveni multiplie les succès.

L'État est restauré, la sécurité et les libertés sont rétablies surune grande partie du territoire.

L'économie, assistée par une importante aide internationale, connaît une croissanceexceptionnelle.

La politique est séparée de la religion.

En 1993, le chef de l'État apaise les Baganda en restaurant lesmonarchies abolies en 1966.

Mais il ne parvient pas à briser le cercle répression/insurrection dans le nord du pays, ancienfief de M.

Obote.

À partir de 1996, des mouvements d'oppositions armés s'implantent à l'Ouest.

Ils bénéficient del'implication de l'Ouganda dans tous les conflits de la région.

Dès son installation, le nouveau régime a en effet soutenu larébellion du Sud-Soudan, s'attirant les représailles de Khartoum.

Entre 1990 et 1994, Y.

Museveni a facilité le retour armédans leur pays des exilés Rwandais, réfugiés en Ouganda, qui ont pris le pouvoir à Kigali en 1994.

En 1996, il engage lepays dans le bourbier congolais. Les États-Unis encouragent l'Ouganda dans son rôle de nouvelle puissance régionale.

Y.

Museveni incarne le premier et leplus durablement la nouvelle génération de dirigeants africains, appréciée à Washington.

Une génération qui compte aussiles nouveaux hommes forts de l'Éthiopie (Méles Zenawi), de l'Érythrée (Issayas Afeworki) et du Rwanda (Paul Kagame).Mais bien que toujours porté par la vague de ses anciens succès, le régime Museveni apparaît bientôt grippé par descontradictions internes.. »

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