Databac

Ouganda (2000-2001): Un challenger de taille

Publié le 20/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Ouganda (2000-2001): Un challenger de taille. Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Pour la première fois depuis sa prise de pouvoir par les armes en 1986, le président Yoweri Museveni a vu, en 2001, son pouvoir contesté par les électeurs. Certes, en 1996, l'ancien guérillero avait déjà affronté le suffrage universel, mais il l'avait emporté sans véritable compétition.

Le 13 mars 2001, en revanche, il a dû se mesurer à un candidat de poids en la personne du colonel Kizza Besigye.

Ancien médecin personnel et compagnon d'armes de Y.

Museveni, originaire de la même région que lui, K.

Besigye était un challenger d'autant plus crédible qu'il pouvait se prévaloir de la même légitimité historique de "combattant pour la liberté".

Partisan du multipartisme et d'un retrait des troupes ougandaises du Congo (-Kinshasa), il a obtenu l'appui des partis d'opposition, cristallisant autour de son nom le mécontentement accumulé par la population et même par l'armée jusqu'alors fidèle au pouvoir.

Un espoir d'alternance naissait.

Mais, contrairement aux prévisions, le chef de l'État sortant a été proclamé vainqueur au premier tour avec près de 70 % des suffrages.

Le scrutin ayant été marqué par de nombreuses irrégularités, K. Besigye a déposé un recours devant la Cour suprême, mais celle-ci l'a rejeté. Cette première élection véritablement concurrentielle a été marquée par une forte augmentation du niveau de violence politique et par un durcissement sensible du pouvoir en place : affrontements entre partisans des deux candidats à Rukungiri, provoqués par la garde présidentielle ; sévère répression des émeutes étudiantes faisant suite à des assassinats et viols commis sur le campus ; enlèvements et arrestations de membres de l'équipe de campagne du Dr Besigye ; attentats à la bombe à Kampala ; attaque meurtrière de supporters du chef de l'État par des groupes lourdement armés en tenue militaire à Kasese, etc.

Face à cette recrudescence de l'insécurité, Y.

Museveni a durci le ton et fait appel à l'armée pour assurer l'ordre public, accentuant encore les tendances à la militarisation de l'État.

Les élections législatives qui se sont déroulées le 26 juin ont confirmé ces tendances à la violence et au verrouillage politico-militaire.

La corruption électorale et les intimidations ont certes assuré au pouvoir une écrasante majorité au Parlement, mais la défaite d'une douzaine de ministres et de nombreux députés sortants témoignait de la crise de légitimité du régime.

Ces scrutins ont aussi montré que l'armée, pilier du régime, était de plus en plus divisée. Ce contexte politique a aussi contribué à aggraver la tension entre Kampala et Kigali (Rwanda), qui n'a cessé de croître depuis les affrontements de Kisangani en 1999.

Accusé de soutenir le "traître" Besigye, le Rwanda a été classé parmi les "pays hostiles" et l'Ouganda a massé des troupes le long de leur frontière commune.

Avec Khartoum, en revanche, le réchauffement, déjà sensible en 2000, s'est confirmé avec la venue très remarquée du président Omar al-Bechir à la cérémonie d'investiture de Y.

Museveni, le 12 mai 2001.

Sur le front congolais, enfin, l'Ouganda, qui s'est engagé depuis 1998 dans le camp des adversaires au pouvoir en place, a continué de souffler le chaud et le froid.

Montré du doigt par le rapport du panel des Nations unies sur le pillage des ressources naturelles en RDC, accusé par un autre rapport (Human Rights Watch) d'alimenter les affrontements ethniques entre Hema et Lendu dans l'est du Congo, le gouvernement ougandais a annoncé, au printemps 2001, un retrait de neuf bataillons ; mais il s'agissait d'un départ en trompe l' œil car une large partie. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles