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L'origine du Brexit

Publié le 30/11/2022

Extrait du document

« Research design: l’origine du Brexit En premier lieu, le « british exit » ou plus couramment appelé « Brexit » représente la décision de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Pour plus de clarté, définissions le terme « Union européenne » : « L’Union européenne (UE) est l’association volontaire d’États européens, dans les domaines économique et politique, afin d’assurer le maintien de la paix en Europe et de favoriser le progrès économique et social » (Gaillard 2018).

Ces 2 termes majeurs (Brexit et UE) seront à la base de notre étude.

Ainsi, je vais m’attarder sur cet évènement majeur du 21ème siècle comme le cite Frankfurter Rundschau : « Le Brexit, un tournant historique » (2017).

Étant un phénomène plutôt récent puisqu’il a débuté en juin 2016, peu de théories sont établies à ce sujet.

Ainsi, à travers cet écrit, je vais plutôt suivre une démarche hypothético-déductive, en partant d’hypothèses pour vérifier certaines théories. Pour commencer, introduisons le contexte.

Ainsi, le 23 juin 2016 au Royaume-Uni, un référendum portant sur la question de sortie ou non de l’UE a eu lieu sous le mandat de David Cameron.

Lors de ce référendum, 51,9 % de la population vote pour la sortie de celui-ci.

Suite à l’invocation de l’article 50 du traité de l’UE amorcée le 29 mars 2017, L’UE et le RoyaumeUni se donnent 2 ans avant le de départ de celui-ci.

De nombreuses discussions sont établies entre le Royaume-Uni et l’UE.

Le 17 octobre 2019, un accord est promulgué entre le Royaume-Uni et l’UE.

Et ainsi, le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni quitte l’UE mais reste cependant dans une période de transition, s’achevant le 31 décembre 2020. Enfin, grâce à ces nombreuses informations données par le contexte, nous pouvons tenter de limiter le périmètre de cette problématique pour formuler une question de recherche.

Ainsi, nous pouvons nous interroger sur ceci : quelles causes ont pu être à l’origine de la décision du Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne au 21ème siècle ? Maintenant que nous avons posé la question de recherche, définissions les concepts qu’elle utilise et limitons-les. Premièrement, il est important de délimiter la recherche au niveau du cadre spatio-temporel. Tout d’abord, les territoires concernés sont l’UE et le Royaume-Uni, mais précisons cela. L’UE concerne 27 membres comme par exemple la Pologne, la France, la Belgique et encore bien d’autres.

Le Royaume-Uni concerne : l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord.

Cependant, une particularité est émise par rapport à l’Irlande du Nord.

En effet, celle-ci ne suit pas exactement le même processus que le reste du Royaume-Uni : « La solution dont nous sommes convenus permet à l’Irlande du Nord de continuer de faire partie du territoire douanier du Royaume-Uni tout en bénéficiant des avantages du marché unique.

» (Barnier 2017).

Ensuite, au niveau du cadre temporel, le Brexit est un phénomène contemporain puisqu’il se déroule au 21ème siècle.

Plus précisément, il débute officiellement le 23 juin 2016 par le référendum et finit le 31 janvier 2020 par sa sortie de l’UE. Deuxièmement, nous pouvons décrire quelques caractéristiques de la situation étudiée.

Tout d’abord, il s’agit d’un phénomène macroéconomique.

En effet, on s’intéresse à un processus à grande échelle, ce phénomène concerne toute une nation et presque tout un continent.

De surcroit, dans ce cas-ci, on s’intéresse aux causes du Brexit.

On va s’intéresser à une question de recherche centrée sur l’explication des causes, on va ainsi tenter d’identifier un ensemble de causes lié à ce phénomène.

Enfin, on s’intéresse à un évènement majeur de discussion pacifique entre un pays et une union continentale. 1 Troisièmement, de nombreux acteurs sont concernés par ce référendum.

Dans la question de recherche sont concernés directement « le Royaume-Uni » et « L’UE », mais on peut retrouver de nombreux autres acteurs au sein même de ces 2 termes.

Il y a tout d’abord les acteurs qui sont à la source du référendum, ceux par qui celui-ci est arrivé (David Cameron par exemple).

Ensuite, il y a eu le peuple qui a pris la décision de cette sortie par le référendum.

Ce peuple qui est à la fois composé de pro et d’anti-Brexit.

De plus, il y a les partisans (Theresa May, Boris Johnson) et les opposants politiques de cette décision (Nicola Sturgeron, Dominic Grieve).

Mais L’UE est aussi concernée, c’est celle qui « subit » l’impact de ce départ, celle-ci n’est pas spécialement à la source de cette décision (même si elle a pu le provoquer indirectement).

Cependant, de nombreux acteurs au sein de l’UE vont directement interférer dans le processus tout au long du départ du Royaume-Uni (Michel Barnier). Quatrièmement, pour plus de facilité, définissons les frontières de l’objet de recherche.

La première frontière est de limiter les causes de ce phénomène.

En effet, il y a de nombreuses causes qui peuvent être évoquées : social, économique, politique, ...

Ainsi, elles seront réparties en catégories de causes et seront limitées à celles qui ont eu un impact majeur sur le référendum.

De plus, la deuxième frontière est de se limiter aux acteurs en lien avec le cadre spatial, c’est-à-dire les acteurs provenant directement soit du Royaume-Uni soit de l’UE comme évoquée plus haut.

La troisième frontière est de respecter le cadre temporel aussi évoqué plus haut, c’est-à-dire de ne pas entrer sur le sujet du post-Brexit.

Enfin, la dernière frontière attrait aux ressources, les ressources devront être méticuleusement choisies et limitées pour éviter la surinformation ou toute forme de subjectivité. Dernièrement, au-delà de la simple question de recherche, cette problématique engendre ellemême de nombreuses sous-questions.

La première sous-question concerne les acteurs extérieurs : peut-on inclure des acteurs au-delà du Royaume-Uni et de l’UE dans le phénomène du Brexit ? La deuxième sous-question attrait aux citoyens du Royaume-Uni : malgré un référendum positif au Brexit, peut-on regrouper en catégories précises de citoyens pros ou anti-Brexit ? La troisième sous-question est la suite logique des causes, puisqu’il serait aussi intéressant de se renseigner sur les conséquences à venir de ce Brexit.

La quatrième sous-question serait de se demander s’il y a une possibilité que le Royaume-Uni revienne dans L’UE.

Ou contrairement, si d’autres pays de l’UE vont suivre le modèle du Royaume-Uni dans un futur proche. Maintenant que nous avons décrits et développé les différents concepts et limites de la question de recherche, nous allons commencer à développer les hypothèses de celle-ci.

Les hypothèses concerneront les causes étant à l’origine de la décision du Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne.

Pour plus de faciliter, je vais regrouper les hypothèses en 4 catégories de causes : territoriale, souveraineté, économique et politique. La première cause est d’origine territoriale.

Avec l’UE, un libre déplacement de ses membres a été mis en place au sein des différents territoires faisant partie de celle-ci.

Selon des chiffres donnés par l’auteur Yannick Van Der Schueren : « Le pays a connu un solde migratoire record en 2015 de 336000 personnes, dont 180000 en provenance de l’UE » (2016).

Ce flux de migrations entraine de nombreuses conséquences directes sur le pays tant sur le plan politique, économique ou encore national.

Il y a une volonté de la part du Royaume-Uni de limitation des droits pour les immigrés européens comme par exemple en ce qui concerne les avantages sociaux.

Ainsi, de ce constat nait une volonté de mieux contrôler ces frontières.

Dès lors, en instaurant le Brexit, le Royaume-Uni pourra directement limiter le flux migratoire sans dépendre des traités européens. 2 La seconde cause est liée à la souveraineté nationale britannique, qui est d’une grande importance pour les citoyens.

Définissons d’abord ce terme : « le pouvoir de l’État d’exercer l’autorité publique sur un territoire et une population donnée et de disposer librement de ses compétences » (Aurélien Antoine, 2020).

Ainsi, le Royaume-Uni faisant partie de l’Union européenne a dû se soumettre à des nombreux traités et décisions européens comme par rapport au libre déplacement sur le territoire cité plus haut.

La Grande-Bretagne a donc dû se plier à des nombreuses lois européennes, délaissant ainsi parfois son nationalisme.

Elle désire retrouver son autonomie totale, sa souveraineté nationale au travers du Brexit ; ainsi que de se libérer de ses lois européennes pesantes.

Pour illustrer cette volonté, on peut citer Boris Johnson : « Nous allons redécouvrir des muscles que nous n'avons pas utilisés depuis des décennies - le pouvoir de la pensée et de l'action indépendante» (2020). La troisième cause est économique.

Il faut savoir que le Royaume-Uni a souvent été en désaccord avec les décisions prisent par l’UE et a d’ailleurs souvent obtenu des dérogations. Ainsi, plusieurs raisons économiques peuvent être à l’origine du choix de ce référendum.

Tout d’abord, en rentrant dans l’UE, tous les pays sont soumis à une contribution budgétaire qui représente 12,3 milliards d’euros à verser chaque année.

Ainsi, ils veulent se détacher de cette dette annuelle.

Ensuite, le Royaume-Uni veut se détacher d’une UE qu’elle considère en crise. En effet entre l’accroissement du nombre de migrants et l’assistance continue économique accordée à la Grèce, le Royaume-Uni pense qu’il serait bénéfique de se détacher de l’Union européenne.

Surtout que ces dernières années, le Royaume-Uni a connu un essor économique. De surcroit, en se détachant de l’UE, la Grande-Bretagne pourra commercer librement avec le reste du monde.

En effet, L’UE impose de nombreuses réglementations pouvant perturber l’économie du Royaume-Uni comme par exemple les mesures visant l’écologie ou la politique étrangère,...

Ainsi, Londres pourrait être mieux mise en avant dans le commerce mondiale que lorsque que celle-ci dépendait de l’UE.

Elle pourrait s’associer avec des marchés plus influents tels que les USA, L’Asie,...

De plus, un autre désaccord britannique concerne « l’euro ».

En effet, le Royaume-Uni a toujours refusé de rejoindre la zone euro, préférant garder sa monnaie locale : le livre sterling.

Cette différence de monnaie provoque une crainte ainsi qu’une volonté de donner une importance moins conséquente à l’euro.

Ainsi, en amenant le référendum, les citoyens ont perçu une opportunité économique. La quatrième cause est politique.

Il y.... »

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