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L'organisation du territoire des États-Unis d'Amérique ?

Publié le 16/05/2020

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« Introduction Grands comme quatre fois l'Union européenne, peuplés de 275,6 millions d'habitants, les États-Unis présentent uneorganisation régionale simple dans les grandes lignes mais complexe dans le détail.

Comment et pourquoi l'espaceaméricain a-t-il été organisé, les régions se sont-elles individualisées ? Comment évoluent les grands ensemblesrégionaux ? L'immensité du territoire, les conditions naturelles, la population, les activités et la mondialisation sontdes variables contribuant à la spécificité de chaque grande région.

Pendant longtemps, le Nord-Est, cœur del'espace national, a contrôlé et exploité les vastes espaces du Midwest, du Sud et de l'Ouest.

Avec l'essor ducroissant périphérique, l'ancienne organisation centre-périphérie se modifie et devient plus complexe.I - Les contrastes régionaux A.

Le Nord-Est : des Grands Lacs à la Mégalopolis 1.

Une région motrice, bastion de la puissance économique36 % de la population vit sur 16 % du territoire.

Cette région produit environ 40 % du PIB du pays.

Là seconcentrent les organismes financiers, les centres de recherche et de formation et presque 2/3 des sièges sociauxdes grandes entreprises.

Le Nord-Est regroupe 42 % des emplois américains dans les finances, l'assurance etl'immobilier.

Les bourses, les marchés de New York et Chicago manient d'énormes quantités de devises, fixent lescours mondiaux de nombreuses matières premières. 2.

La Manufacturing Belt, une puissance industrielle et agricole Elle est le siège des nébuleuses industrielles les plus anciennes et les plus complètes, elle possède encore la moitiéde la capacité de la production industrielle américaine et six des dix des principales agglomérations du pays.

Lapuissance agricole est manifeste puisque 10 % de la superficie cultivée aux États-Unis réalisent plus de 20 % desproductions agricoles.

Le Nord-Est pourrait nourrir les États-Unis. 3.

De grandes métropoles, cœur du pouvoir de commandementLa Mégalopolis abrite 18 % de la population, concentre le pouvoir de commandement politique, économique et culturel à travers de grosses agglomérations comme New York, Boston, etc.

Elle abrite le siège du gouvernementfédéral et le Pentagone.

New York s'affirme comme le premier centre de décision du monde, accueillant les grandesorganisations internationales comme l'ONU.

Washington accueille le FMI.

Le long des Grands Lacs se situe le troisième ensemble urbain des États-Unis.

Chicago est le principal carrefour du pays, la capitale des transports etaussi un actif foyer industriel.Des relations intenses.

Ces métropoles sont au cœur des réseaux transfrontaliers et mondiaux de communication. 4.

Le Nord-Est: un centre menacé?Le déclin du Nord-Est.

Cœur industriel du pays au xix e siècle, le Nord-Est a basé sa puissance sur le textile de Nouvelle-Angleterre, le charbon des Appalaches, l'acier de Pennsylvanie et des Grands Lacs, auxquels s'ajoutèrentl'automobile de Détroit, la chimie du New-Jersey et du Delaware.

Cette prospérité a été remise en cause : le textilea déserté le Nord-Est, l'acier se vend mal, les voitures japonaises entament la suprématie de Ford et GeneralMotors.

De plus, ces industries menacent l'environnement (pluies acides,...).

Friches industrielles, pollutionexcessive, coût des terrains, impôts locaux plus lourds qu'ailleurs, climat maussade en hiver ont amené un nombrecroissant d'habitants et d'entreprises à déménager vers des régions plus attractives.

Ainsi, victime du déclinindustriel, la Manufacturing belt a été souvent qualifiée de Rust belt.

Ces aspects répulsifs ont entraîné la stagnation ou le déclin démographique de certains États (l'État de New York a perdu 3 représentants entre 1980 et1990).

Mais ce déclin est relatif.

Le renouveau du Nord-Est qui reste le cœur de l'Amérique.

Le Nord-Est a su rebondir de la crise.

Des piliers sur lesquels il fondait sa puissance se sont lézardés, mais il reste la première régionindustrielle, le centre moteur dans des domaines stratégiques : capitaux, formation (16 des 25 premières universitésaméricaines: Harvard...), décision, haute technologie.

Boston, forte de son excellence universitaire, s'estreconvertie du textile à l'électronique militaire, Pittsburgh se tourne vers les industries de pointe.

New York, Chicagos'affirment comme des villes monde.

B.

Le croissant périphérique : un dynamisme en archipel 1.

Une nouvelle région motrice et attractiveDe la Virginie à l'État de Washington, elle se compose de noyaux dynamiques juxtaposés (Puget Sound, Californie,Texas, Floride) où s'observent aussi les plus grandes disparités de richesse et les plus forts taux de criminalité auxÉtats-Unis.

Sa croissance démographique est la plus spectaculaire.

Sur 30 % du territoire, cet ensemble regroupe38 % des Américains, produit 40 % du PIB et attire de nombreuses entreprises. 2.

La taçade PacifiqueDes centres dynamiques.

La Californie est la septième puissance économique mondiale et fournit 10 % de la production agricole nationale sur 3 % des terres cultivées grâce à l'irrigation.

L'essor économique est favorisé parl'environnement universitaire en liaison avec de grands centres de recherche.

Trois agglomérations concentrent lapopulation et les activités : San Francisco, Los Angeles et San Diego.

Le Nord-Ouest ou le Puget Sound est moinsdéveloppé, ses activités restent encore largement primaires.

Elles alimentent les secteurs les plus solides del'industrie: F agroalimentaire, le travail du bois.

La guerre et l'après-guerre ont profité à la firme Boeing, qui dominela vie industrielle de Seattle, et à Microsoft.

Des États stratégiques.

Le pétrole et le développement du Pacifique Nord ouvrent à l'Alaska des horizons économiques nouveaux.

Sa position stratégique induit la présence de bases. »

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